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 Yocus, le destin des gouverneurs

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arilia

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MessageSujet: Yocus, le destin des gouverneurs   Yocus, le destin des gouverneurs EmptyDim 17 Juin - 20:13

Voici une histoire que je suis en trai d'écrire dites-moi ce que vous en pensez !!

Première partie du chapitre 1 :

Le jeune homme s'entraînait dur nuit et jour, qu'il pleuve, qu'il grêle ou qu'il vente. Il ne s'arrêtait que lorsque son corps criait grâce. Il ne se rendait jamais compte des heures qui passaient, ne savait pas quel jour on était, mais était sûr d'une chose : il avait 14 ans. Comble de connaissance, il savait qu'il s'appelait Yocus, comment? Pourquoi? Il ne savait pas, juste Yocus, comme ça.

Ce jour-là, il s'était lancé comme défi de parcourir toute la ville en courant le plus vite possible, sans s'arrêter. Il pensait y arriver avant la tombée de la nuit, la ville avait beau être grande, l'adolescent la connaissait comme sa poche et courait vite. Il avait appris à être le plus rapide depuis longtemps, depuis que les grands l'avaient poursuivis ce jour d'été lorsqu'il avait 8 ans. Pourquoi le poursuivaient-ils? Il ne l'avait jamais su. Mais depuis ce jour-là, il avait décidé d'être le meilleur en course, en arts martiaux, en maniement d'épée et autres choses sensées être pratiques pour se défendre.

Et maintenant il était devenu de loin le garçon de 14 ans le plus fort, le plus courageux, le plus rapide de la ville. Il n'avait même pas eu besoin de quelqu'un pour l'entraîner, de toute façon, qui aurait pu le faire? Il était seul, depuis combien de temps? Il ne saurait le dire. Il ne se souvenait pas d'un seul moment ( bien que son premier souvenir date de ses 7 ans) où il n'avait pas été seul. Il avait donc dû tout apprendre seul, se trouver à manger seul, se défendre seul. Il n'avait jamais pu compter sur quelqu'un pour l'aider. Dans cette ville, personne ne pouvait de toute façon compter sur personne, a part les chefs de bandes sur leurs subordonnés. Grâce à la peur, une peur omniprésente dans terror-city, le chef-lieu de la violence en Histérie, un petit monde parallèle au votre, vous qui lisez ces lignes.

Yocus s'arrêta d'un coup, il venait d'entendre un bruit sur sa droite, un imperceptible souffle rauque, que personne a part lui n'aurait pu percevoir. Puis, plus rien. Yocus continua sa course sans se rendre compte que deux yeux le regardait dans le noir, deux yeux d'une couleur noire empreins d'une lueur d'espoir.

Aux alentours de minuit, le garçon venait d'atteindre son but, une petite ruelle sombre avec aucune fenêtre donnant sur celle-ci. Il avait parcouru la totalité de la ville sans s'arrêter, sans fatiguer et en battant certainement le record officiel de Terror-city du marathon. Depuis quelque temps, il s'était aperçu que son souffle redevenait régulier de plus en plus vite après l'effort, cete fois-ci il n'attendit que 15 secondes pour pouvoir respirer normalement. Il entreprit alors de s'étirer. Il s'était en effet rendu compte qu'a son niveau, une séance d'étirement était indispensable.

Une fois encore, Yocus crut entendre un souffle rauque, mais cette fois-ci, il eut aussi l'impression d'être épié. Il regarda attentivement autour de lui, mais ne trouva rien qui attestait d'une présence étrangère dans la ruelle. Tout était comme d'habitude, des cartons empilés près d'un mur, des boîtes de conserves jonchés partout sur le sol, des restes de journaux et le chat noir que Yocus connaissait bien était là lui aussi. Il l'avait surnommé oeil noir, en raison de son oeil gauche qui restait tout le temps ouvert et ne bougeait jamais, il restait fixé sur un point dans l'horizon sans paraître en percevoir quelque chose. Ce chat était très affectueux, dés qu'il avait croisé le chemin de Yocus, il s'était attaché à lui et maintenant le suivait tout le temps, sauf quand il comprenait que le jeune homme partait courir ou s'entraîner à d'autres choses où il ne pourrait pas suivre son maître, ou alors où il risquait de perdre l'une de ses sept vies.

Yocus décida alors qu'il était temps de se reposer un petit peu, demain prévoyait d'être une dure journée, le garçon avait entendu dire que la bande des grands le cherchait et avait presque retrouvé sa trace, la ville n'étant pas si grande.

________________________


Alors ???
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lila

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MessageSujet: Re: Yocus, le destin des gouverneurs   Yocus, le destin des gouverneurs EmptyDim 17 Juin - 21:10

j'aime bien !! c'est super !!
mets vite la suite stp
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arilia

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MessageSujet: Re: Yocus, le destin des gouverneurs   Yocus, le destin des gouverneurs EmptyDim 17 Juin - 22:43

merci
je mets la suite si tu veux :

Partie 2

Il prit le matelas récupéré quelques années plus tôt dans la rue, le coinça entre plusieurs cartons et s'allongea dessus, pestant contre les puces qui le gratterait forcément le lendemain. Il essaya de s'endormir, mais la pensée des évènements de la journée l'interpellait, ce souffle rauque pendant sa course, ce deuxième souffle et ce sentiment d'être épié quelques instants plus tôt, ne lui disaient rien qui vaille...

Il se devait d'être prudent, il mit donc en pratique la technique du « je ne dors que d'un oeil » la nuit-là, une technique qu'il avait eu le temps de mettre en place durant toute ces années pour échapper aux attaques incessantes des bandes recherchant toujours plus à agrandir ses territoires.

Lorsqu'il se réveilla le lendemain matin aux alentours de huit heures et demi, le soleil était déjà bien avancé dans le ciel comme tous les jours à cette heure-là. Lorsqu'il ouvrit les yeux, Yocus fut ébloui par le grand soleil qui donnait sur la ruelle, les referma de suite, puis les rouvris,... Au bout de cinq minutes, il décida de se cacher les yeux avec ses mains. Intelligent le petit!

Le jeune homme se leva, alla faire sa toilette dans la fontaine la plus proche de la ruelle. Les passants, plus outrés que surpris, lui lancèrent des regards noirs. Yocus n'y fit pas attention, il y était habitué, tous les jours il se lavait dans une fontaine et tous les jours, il avait le droit à des remarques désobligeantes de la part de personnes n'ayant sûrement jamais dormi dehors. Ils ne savaient pas ce qu'était la vie d'un sans domicile fixe de 14 ans, pourchassé par la bande de grands, n'ayant personne sur qui compter, devant se débrouiller seul pour trouver à manger,... Mais Yocus était d'une part trop intelligent pour leur en vouloir, et en plus il savait qu'il n'aimerait pas non plus être à la place des garçons de son âge devant revenir tous les soirs chez leur parents avant 19heures sous peine de se faire punir. Une fois qu'on avait goûté à la liberté, même dangereuse, on ne peux plus s'en passer. C'était le cas de Yocus, même s'il aurait donné une partie de sa liberté pour avoir ne serait-ce qu'un carré de chocolat de temps en temps.

Quand il retourna dans sa ruelle, Yocus remarqua que le chat était dans son coin, en train de dormir. Le jeune homme se rapprocha d'oeil noir, s'étonna quand celui-ci ne bougea pas à son approche. Il entreprit de le prendre dans ses bras et le lâcha aussi tôt. Son pelage était glacé!
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arilia

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MessageSujet: Re: Yocus, le destin des gouverneurs   Yocus, le destin des gouverneurs EmptyLun 18 Juin - 19:26

3ème partie :

Yocus resta muet de stupeur. Non! Ce n'était pas possible! Le chat ne pouvait pas être mort! C'était son seul ami dans cette ville, dans ce monde. Sans lui, les nuits sans lune, qui pourrait l'assurer d'être vivant? Yocus s'affala sur le sol et se mit à pleurer toutes les larmes de son corps. Ce n'était pas dans son habitude mais là, c'était le chat, son chat.

Une fois calmé, Yocus se mit à inspecter Oeil noir pour trouver la cause de sa mort. Il ne trouva rien qui puisse l'interpeller, Oeil noir était donc mort de vieillesse... Yocus, bien que triste, se dit que si le temps du chat était venu, il ne pouvait rien faire, c'était le cour de la vie, on arrive et quand on a fini notre boulot, on repart. Le chat avait du finir son travail, et maintenant il était parti, il n'y pouvait rien. Yocus s'assit sur le bord du matelas qui lui servait de lit, mit sa tête dans ses mains, mais ne pleura pas. Il était plus triste qu'il ne l'avait jamais été, le chat avait toujours été là quand il se trouvait seul, il l'avait toujours réconforté, le chat avait toujours tout fait pour le rendre heureux car il l'aimait bien, c'était un bon maître, Yocus lui donnait toujours la fin de son repas, bien que maigre. Yocus voyait dans les yeux d'Oeil noir que le chat l'aimait bien. Maintenant dans quels yeux pourrait-il voir de l'affection pour lui? Yocus était découragé, a quoi bon être courageux, rapide, fort s'il n'avait plus personne à protéger?

_Regarde bien ton chat, fit une voix masculine que le garçon ne connaissait pas.
_Qui êtes-vous? cria Yocus en se relevant d'un coup et en prenant une garde de combat. Dommage que son baton qui lui servait à se défendre était de l'autre côté de la ruelle, il n'aurait jamais le temps de le prendre si il y avait danger

Un homme sorti soudain de l'ombre, un homme d'une trentaine d'années, grand, athlétique, le regard bienveillant bien énigmatique, les yeux d'une couleur aussi noire que ses cheveux et vêtu d'une souple combinaison de cuir. Il inspirait la confiance et la gentillesse mais une force émanait de lui telle que Yocus n'avait jamais croisé quelqu'un de pareil.. Même le chef de la bande des grands ne dégageait pas autant de prestance, de force et de confiance en soi. Ce serait d'ailleurs une insulte que de le comparer au chef de la bande des grands. Cet homme faisait parti de la classe au dessus.

_Cela ne te regarde pas pour l'instant, lui répondit l'homme, mais va-donc voir ton chat, sous le garrot plus précisément.

Yocus décida d'aller voir, l'homme semblait dire vrai, mais, prudent, il choisit de ne pas tourner le dos à l'inconnu, on ne savait jamais. Il s'approcha d'Oeil noir, regarda sous le garrot et vit une petite fléchette, invisible à qui ne ferait pas attention, plantée profondément dans le pelage de son chat. La colère rempli rapidement le garçon, jamais il n'avait ressenti un sentiment identique. On avait tué Oeil noir!

L'homme s'approcha de Yocus, alors que celui-ci, paralysé de colère, ne faisait plus attention au reste de son environnement, seul comptait le fait qu'on avait empoisonné son chat. L'inconnu mit une main sur l'épaule du jeune homme, faisant sursauter Yocus.

_Viens, ca ne sert à rien de rester ici, ceux qui l'ont tué reviendront, c'est toi qu'ils voulaient, et je suppose que comme tu n'était pas là, ils ont décidé de t'atteindre par ton chat. Mais ils n'hésiteront pas à revenir. Et là, tu seras à sa place, dit-il en désignant Oeil noir. Mieux vaut partir pendant qu'il est encore temps. Tu résisterais à l'attaque de deux ou trois d'entre eux, mais si ils viennent avec toute leur bande comme ils sont venus tout à l'heure, tu ne résisteras pas plus de cinq minutes.
_Comment savez-vous qu'ils sont venus avec toute leur bande? Demanda Yocus qui s'était levé, énervé.
_Et bien, cela fait plusieurs jours que je te suis et tout à l'heure je suis resté ici pendant que tu allais en centre-ville où tu ne risquais aucun danger. Ils sont arrivés 10 minutes après que tu sois parti, leur chef était en colère quand il a vu que tu n'étais pas dans la ruelle, il a fait signe à un de ses comparses qui a envoyé une fléchette empoisonnée dans le cou du chat. Je suis désolé, je ne pouvais rien faire. Ce n'est pas qu'ils étaient trop nombreux. Mais il a jeté la fléchette avant que je n'ai pu faire un pas.
_Vous n'avez rien pu faire? Cria l'adolescent. Mais je rêve! Vous feriez reculer un dinosaure enragé et vous n'avez même pas osé intervenir! Mais qui êtes-vous pour être aussi lache? En vous voyant on comprend que vous devez être très fort, ils n'auraient jamais pu le tuer si vous étiez intervenu!
_Écoute petit! S'énerva l'homme. Je comprends que tu sois triste, énervé et tout ce que tu veux d'avoir perdu ton chat mais je ne pouvais rien faire! Même si j'avais tenté d'intervenir, ils auraient tiré avant que je n'arrive devant eux! Je n'y peux rien! Je te regarde depuis quelque jours et je dois dire que je te pensais plus intelligent que ça!
_Intelligent ou pas, vous venez d'avouer que vous m'épiiez. Que vous m'espionniez plutôt!
_Comme tu veux, espionner, épier, regarder, c'est pareil. Mais tu n'es pas très doué, j'étais juste sous ton nez et tu ne m'as même pas remarqué! Pourtant je n'étais pas très loin!
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arilia

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MessageSujet: Re: Yocus, le destin des gouverneurs   Yocus, le destin des gouverneurs EmptyLun 18 Juin - 19:27

Partie 4 :

Il désigna un renfoncement dans le mur à trois mètres du sol. Yocus remarqua que le renfoncement en question faisait environ 35-40cm de profondeur et maximum 55 cm de largeur, qu'il culminait a environ trois mètres du sol d'un mur sans prise visible. Il fallait être sacrément souple pour avoir pu rester là-haut pendant deux jours et très fort pour avoir pu y grimper.

_Oh! Ce ne n'est pas si dur d'y monter, reprit l'homme comme s'il avait lu dans les pensées de Yocus, il suffit d'un peu d'entraînement, et surtout, de ne pas avoir peur du vide! J'espère que tu comprends maintenant pourquoi je ne pouvais pas intervenir toute à l'heure! Le temps que je comprenne ce qu'ils allaient faire, que je me dégage du trou et que je saute, même pour un homme comme moi, ton chat était déjà mort. Je suis désolé.

Yocus ne sut quoi répondre, il savait que l'homme disait vrai, mais ne voulait pas l'accepter. Le chat était mort par sa faute! Si la bande des grands ne l'avait pas pourchassé, le chat aurait encore ses sept vies. Maintenant il en avait au maximum six. Mais lui, Yocus, était seul à présent.

_Si tu accepte mon aide, tu ne sera plus seul, lui glissa l'homme à l'oreille, comme si encore une fois, il avait lu dans ses pensées. Je pourrai t'aider à te défendre, moi ainsi que, ... Non tu l'apprendras bien assez tôt. Maintenant si tu le veux bien, rassemble toutes tes affaires et suis moi avant que la bande ne rapplique

Yocus, n'ayant plus d'autre choix que de suivre l'inconnu, prépara le peu des affaires dont il avait besoin : son bâton (l'homme rigola en le voyant), un T-shirt, un pantalon et quelques vêtements récupérés dans les rues ou volés. Au bout de 2 minutes, l'adolescent avait récupéré toutes ses affaires utiles dans un petit sac en cuir que l'homme lui avait donné. L'homme le pressa pour partir mais avant d'être arrivé à la fin de la ruelle, deux garçons de 18-19 ans apparurent dans l'entrée de la ruelle. Yocus se figea de stupeur en les reconnaissant, la bande des grands leur avaient envoyé les plus coriaces de la bande!

_Alors? On veut s'enfuir? Demanda méchamment le plus grand des deux grands
_Ce n'est pas gentil de ne pas rester avec nous! Insista le deuxième avec un air tout aussi aimable.
_Je n'ai pas envie d'être malpoli, répondit l'homme, mais nous ne pouvons pas rester discuter avec vous, nous devons partir, si cela ne vous dérange pas bien sûr!

Les deux grands sortirent alors chacun un poignard et défièrent Yocus et l'homme du regard. Ce dernier, très décontracté, sorti un sabre d'un fourreau noir que Yocus n'avait pas remarqué avant. Il défia ses deux adversaires puis attendit que ceux-ci passent à l'attaque. Ce qui n'arriva pas, les deux adolescent restaient les yeux fixés sur le sabre de l'inconnu. Yocus regarda alors l'arme de l'homme et resta stupéfait par sa beauté. C'était un sabre grand comme deux fois le bras de Yocus et un peu courbé, la poignée était en or et recouvert de quelques diamants. C'était la plus belle arme que le jeune homme n'avait jamais vu, pourtant, il en avait vu des épées et autres sabres dans la rue, ce n'était pas ce qui manquait à Terror-city. Yocus se reprit quand les deux comparses s'échappèrent en courant de la ruelle, l'arme et son possesseur les avaient découragés, ils devaient allez faire leur rapport à leur chef, Sergio.

_Viens, nous devons y aller, rappela l'homme, et je n'ai pas envie de faire couler le sang aujourd'hui. Allez! Ils risquent de revenir d'une minute à l'autre.

Yocus obéit, il commença à marcher quand il se souvint d'une chose :

_Attendez! Je ne peux pas laisser mon chat comme ça! Il ne peut pas ne pas être enteré!
_Vas-y, retourne voir ton chat, dis-moi ce que tu verras, répondit en rigolant l'inconnu.

Yocus, n'aimant pas le ton de l'inconnu, serra les poings, l'homme n'avait pas le droit de traiter Oeil noir de cette façon! Il se décida quand même à aller voir, il retourna près de l'endroit où il avait vu pour la dernière fois son chat, et ne vit rien, le chat avait disparu! Il n'y comprenait plus rien, ni l'homme, ni lui n'avait touché au chat! Et il n'y avait eu personne d'autre qu'eux dans la ruelle. Le chat s'était volatilisé. Yocus sursauta encore une fois quand l'homme lui mit une main sur son épaule. Il ne l'avait pas entendu arriver! Décidément cet homme était bizarre, comment pouvait-il escalader un mur de trois mètres sans prises et y tenir pendant deux jours? Comment avait-il pu deviner qu'Oeil noir avait disparu? Comment pouvait-il se mouvoir si facilement et sans bruit?

_Je t'expliquerais çà plus tard,lui dit l'homme, maintenant si tu le veux bien, on y va!

Yocus n'eut d'autre solutions que le suivre. L'homme l'emmena dans les quartiers les plus riches de la ville, ceux où il y avait peut-être moins de crimes mais plus de cambriolages que nul par ailleurs dans la ville, il lui fit signe ensuite qu'ils sortiraient de la ville. Yocus n'avait jamais vu au dehors des remparts imposants de Terror-city, il savait que seuls les adultes avaient droit de sortir, les environs de la ville étaient assez dangereux paraît-il. Mais Yocus s'en fichait, il voulait depuis son plus jeune âge sortir de la ville-terreur, son rêve était en train de se réaliser, grâce à cet homme bizarre. L'homme fit signe au gardes qui gardaient un des portes de la ville que Yocus était avec lui et qu'ils voulaient sortir de la ville. Les gardes les regardèrent passer en leur souhaitant bonne chance et en s'inclinant devant l'homme.

Yocus n'avait jamais vu la mer. Les remparts autour de la cité l'en empêchait. Et comme c'était la première fois qu'il sortait de la ville, lorsqu'il regarda devant lui arrivé en dehors de la porte Saint-Vincent, il fut ébloui par la beauté de l'eau entourant la ville, il fit quelques pas sur le sable brûlant et tomba immédiatement amoureux des mouettes bien que l'inconnu lui ai conseillé de ne pas se tenir en dessous d'elles. Le bruit des vagues s'éclatant sur le rivage l'entoura et bientôt il n'y eu plus que lui et la mer, tous ses soucis s'échappèrent pour ne former en lui qu'un mot, plénitude.


Fin du chapitre 1!
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arilia

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MessageSujet: Re: Yocus, le destin des gouverneurs   Yocus, le destin des gouverneurs EmptyLun 18 Juin - 19:27

Deuxième chapitre

2. Un éclair


_Tu vas rester là toute ta vie? Demanda l'homme, un brin de sarcasme dans sa voix. C'est pas que ca m'ennuie mais bon, si tu veux voir un requin sauter de l'eau pour venir te bouffer c'est toi qui vois!
_Un requin? Questionna Yocus, effrayé, il avait déjà entendu parler de ces créatures, très grandes avec des dents immenses capables de vous avaler en une minute disait-on. Vous n'êtes pas sérieux!
_Mais non! Rigola l'homme, allez viens, on a autre chose à faire que de rester admirer le paysage, bien que magnifique.

Alors que Yocus et l'homme se dirigaient vers les terres profondes d'Histérie, Yocus crut un instant distinguer des bâtiments autour des remparts de la ville-terreur, il cligna des yeux et les bâtiments fantômes disparurent comme happés par la brume.

_Moi aussi ca m'avait fait çà, voulu le rassurer l'homme
_Fait-çà quoi? Demanda Yocus, ne comprenant rien, l'homme avait-il encore lu dans ses pensées?
_La beauté de la mer, répondit-il, moi aussi je suis resté cinq bonnes minutes à contempler les vagues, le sable, l'eau et l'horizon, même maintenant il m'arrive de rester pendant quelques minutes à la contempler, ne pensant plus à rien.

Yocus ne broncha pas, il ne voyait pas quoi répondre. Il se demanda si l'homme aussi avait cru voir des bâtiments dans la brume. Non c'était impossible, il avait du rêver. Ils continuèrent à marcher.

Yocus, dans ses pensées, toujours convaincu d'avoir eut affaire à une hallucination, ne parla pas pendant une quinzaine de minutes. L'homme respecta son silence. Il était resté pendant une heure à ne plus parler après avoir croisé pour la première fois la route de la mer.

Cinq minutes plus tard, ils arrivèrent au sommet d'une colline où broutaient deux chevaux, Yocus n'avait vu qu'une seule fois des chevaux, c'était dans le quartier riche, deux policiers montaient deux chevaux, l'un alezan, l'autre aubère. Yocus n'avait pas été véritablement séduit par ces bêtes, il avait tout de suite pensé que courir était plus agréable que de chevaucher sur ces bêtes forcées, préférant certainement le calme de leurs écuries aux longues balades au trot que leur faisait faire leurs maîtres. Mais cette fois-ci, il comprit en regardant les deux chevaux que galoper au vent devait être très agréable.

Le plus grand des deux chevaux était un magnifique cheval bai à l'air calme et posé à ce que lui avait expliqué l'inconnu. L'autre semblait plus fougueux bien que plus petit. Aussi magnifique que l'autre, c'était un cheval alezan, bien plus beau que celui que Yocus avait vu avec les policiers . Le premier broutait tranquillement l'herbe tandis que l'autre bougeait la tête dans tous les sens comme pour se débarrasser de la corde l'attachant à un arbre.

_Magnifiques n'est-ce pas? Demanda l'homme, ils ont tous les deux un an, celui-ci, dit-il en désignant le plus petit, s'appelle Courage, car il a toujours montré du courage dans les situations les plus difficiles que je lui ai fait affronter. Celui-ci en revanche, il désigna le plus grand, celui qui broute tranquillement, n'a pas de nom. Et si tu veux bien de lui, il est à toi, maintenant si tu as un nom à lui proposer n'hésite pas.

Yocus réfléchit, un seul nom lui venait à l'esprit, Oeil noir, mais Yocus n'avait pas envie de baptiser le cheval comme son chat, il était assez superstitieux et ne souhaitait pas que le magnifique cheval bai ne meurt dans des conditions similaires à celles de la mort d'Oeil noir. Yocus cherchait dans ses pensées un nom pouvant convenir pour le cheval, mais il ne trouva rien à la hauteur de ce qu'il pensait pour son futur compagnon. Une petite voix dans son cerveau lui rappella soudain le sentiment qu'il avait éprouvé en contemplant la mer : « Plénitude » Ce nom convenait parfaitement au cheval, qui semblait doux et calme.

_Je crois avoir trouvé, dit Yocus calmement, « Plénitude »
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arilia

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MessageSujet: Re: Yocus, le destin des gouverneurs   Yocus, le destin des gouverneurs EmptyLun 18 Juin - 19:28

2ème partie du 2ème chapitre :

En entendant ce nom, le cheval qui jusqu'à présent ne s'occupait pas des humains et broutait paisiblement, leva la tête vers les deux bipèdes lui faisant face, plus particulièrement celui qui venait de parler. Il ne comprenait pas ce que l'être à deux pates venait de dire mais çà l'intéressait, il s'avança jusqu'au plus petit des deux et planta son museau sur sa main.

_Je crois qu'il t'a adopté! Rigola l'homme. Sais-tu monter à cheval?
_Euh. C'est à moi que vous parlez? S'étonna Yocus
_D'accord, pas grave, ca nous ralentira un peu mais ca va aller, bougonna l'homme dans sa barbe, je te préviens, tu risques de souffrir.

L'homme enfourcha son cheval ne portant pas de selle. Il essaya d'expliquer au jeune homme comment réussir à monter sur Plénitude, mais voyant que Yocus ne comprenait toujours pas qu'il fallait mettre son pied dans « Cette espèce de boucle qui il y a de chaque coté du cheval » comme dirait-il, il fit s'allonger le cheval en s'approchant calmement de lui, sans gestes, sans paroles. Le cheval lui obéit comme si l'inconnu lui avait ordonné ce geste par la pensée. Yocus put alors l'enfourcher tranquillement et attendre que le cheval se relève. Ce faisant, Yocus put constater la joie d'être sur un cheval, il risqua même la position debout, mais son sens de l'équilibre le rappella rapidement.

L'homme lui fit signe qu'ils devaient se mettre en route. Les chevaux démarrèrent au pas, puis quand l'homme vit que Yocus se débrouillait bien, ils les encouragea à aller au trot, puis au galop. L'adolescent adora tout de suite chevaucher, ça lui semblait tellement naturel, alors que c'était la première fois, d'après lui, qu'il montait sur un cheval. Sentir le vent dans ses cheveux, être à deux mètres du sol à 60 km/h, tout cela était grisant pour Yocus, pour qui s'était le premier déplacement à plus de 15 km/h sans courir. À part une lourde chute dans le premier kilomètre qui lui fit s'ouvrir la cuisse, il n'y eu aucun dommages et Yocus prit très vite des réflexes de cavalier or-pair, il comprit comment faire avancer son cheval plus vite, réussit à faire une petite course avec l'autre cavalier, bien que celui-ci étant meilleur cavalier et plus aguerri que Yocus, ne se fit pas inquiéter. Au bout de quinze minutes, l'homme lui fit signe d'arrêter son cheval, ils étaient arrivés devant une espèce de ferme très bien entretenue, qui était composée de deux bâtiments, un en pierre, sans doute les parties où les habitants vivaient, et une autre en bois de sapin, servant probablement d'étable.

Yocus se demanda comment se faisait-il qu'il y ait une ferme en dehors de Terror-city et Sokan-city, la capitale de l'Histérie, il avait entendu dire que dés que les soldats du gouverneur apercevaient une présence de gens vivant en dehors des murs, il les emprisonnaient dans un des pires cachots de la capitale. Le gouverneur n'aimait sans doute pas que quelqu'un résiste à son contrôle. Mais alors pourquoi y avait-il une ferme, qui semblait habitée, dans cette partie du pays?

Yocus était encore plus surpris quand il vit un homme d'environ soixante-quinze ans accompagné d'un jeune femme sortir du bâtiment en pierre de la ferme.

L'adolescent dévisagea les arrivants, le vieil homme était grand, un petit peu enrobé, les cheveux courts blancs presque transparents, il était vêtu d'une chemise à rayures et d'un simple pantalon de toile : il semblait avoir beaucoup de mal à marcher. La jeune femme qui l'accompagnait était grande, les cheveux blonds platine, les yeux gris, elle portait une robe en satin bleu ciel et avait un petit bracelet de fleurs au bras gauche, Yocus remarqua qu'elle était enceinte.

Le compagnon de voyage de Yocus mit pied à terre quand il les vit arriver, il s'avança vers les deux arrivants, soutenu le vieil homme qui manquait de trébucher et parla à la femme, ils semblaient très proches, Yocus en conclu que ce devait être l'épouse de l'inconnu.

Quand ce dernier montra de la tête Yocus à ses interlocuteurs, la femme tressaillit, elle avait déjà vu ce regard quelque part, un regard qu'elle n'avait jamais vraiment oublié même si elle ne se rappelait pas où elle l'avait déjà croisé. Elle remarqua ensuite une légère ressemblance entre son mari et ce jeune homme. Mais elle avait autre chose à faire que de s'occuper de cette ressemblance pour l'instant, se consacrer à son époux par exemple!

Quand le vieil homme croisa le regard de Yocus pour la première fois, il sentit quelque chose d'exceptionnel en ce garçon. Il dégageait une telle assurance, une telle prestance! Mais elle semblait cachée par la timidité apparente du jeune homme.

Yocus se sentait gêné par ces deux regards portés sur lui. Pourvu qu'ils s'occupent d'autre chose!

L'inconnu sentit la gêne de l'adolescent, il prit alors la parole :

_omment t'appelle tu au fait jeune homme?
_Euh, Yocus monsieur. Répondit celui-ci
_Yocus? Il me semble avoir déjà entendu ce nom la, dit l'homme en s'adressant à la femme, qui aquiesca. Bon très bien moi c'est Kokan, mon prénom est Konan, mais puisque tu vas suivre mon enseignement, tu devra m'appeler maître Konan, la magnifique jeune femme que tu vois ici, dit maître Konan en désignant la jeune femme blonde, s'appelle Mara, c'est ma femme, tu lui dois autant de respect qu'a moi. Compris?
_Euh,.. Oui, mais,... Que voulez-vous dire par suivre mon enseignement? Et où est-on ici? Qui est cet homme? Demanda le garçon en montrant d'un signe de tête le vieillard. Pourquoi y a t'il un ferme en plein milieu de l'Histérie alors que je croyais que le gouverneur avait décidé que tous les Histériens devaient vivre en ville? Et,.. que fait-on ici?
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MessageSujet: Re: Yocus, le destin des gouverneurs   Yocus, le destin des gouverneurs EmptyLun 18 Juin - 19:29

3ème partie :

_Tu pose bien des questions jeune homme, lui répondit le vieil homme, ca me rappelle moi à ton âge! J'étais si insouciant! Il faut dire qu'a cette époque c'était le gouverneur Noban le père qui était sur le trône,.. Ah! Si seulement lui et ses fils étaient encore là! Moi c'est Jean-Mouloud Bourbi. Si jamais t'as besoin de quoi que ce soit fiston! J'suis là!
_Moi d'même! Rétorqua un autre vieillard, copie conforme du premier, qui venait sortir du bâtiment en bois. 'Fin si t'y vois pas d'inconvénients! Moi c'est Georges, j'suis le frère de Jean-Mouloud. Konan nous a prévenu de ton arrivée! Mais j'pensais qu't'étais plus vieux! 'Fin bon si y dit que t'es doué c'est que tu l'es! Espérons-le du moins...
_Bon si tu le veux bien, je répondrai à tes questions plus tard Yocus, dit maître Konan, pour l'instant, il faut que tu soigne la blessure de ta cuisse gauche je pense.

Yocus, encore troublé par sa rencontre avec autant de gens en si peu de temps, lui qui ne connaissait que son chat auparavant, n'avait pas remarqué qu'une douleur lui transperçait la cuisse.

_Je me trompe? Rigola Konan Kokan.

Le maître l'emmena à l'intérieur de la ferme. C'était une battisse apparemment âgée, mais très bien entretenue, très simplement meublée, une bibliothèque comprenant environ une quarantaine de livres que Yocus se promit de lire dés qu'il aurait le temps*, une table, huit chaises, une armoire, un four à bois, une bassine remplie d'eau, et six portes donnant, selon l'adolescent, sur des chambres. Konan le conduit jusqu'à la bassine, prit un bout de tissu, le trempa dans l'eau, fit signe à Yocus de le suivre jusqu'à une petite chambre au fond de la masure. Elle était comme l'autre pièce très simplement meublée, un lit, une table de chevet, un bureau et une petite fenêtre éclairait toute la pièce. L'homme lui donna le morceau de tissu imbibé d'eau.

_Nettoie bien la zone ouverte, il ne faut pas que çà s'infecte, je ne maîtrise pas la médecine. Lui dit-il calmement, on sera dans la salle. Quand tu auras fini rejoins-nous, je répondrai à tes questions.
_Oui monsieur.
_Pas la peine de m'appeler monsieur! S'exclama le maître, tu me fais passer pour un homme de soixante ans! Je ne suis pas si vieux que cela!
_Mais vous pourriez être mon père. Dit simplement Yocus

L'homme tressaillit, le jeune homme avait parlé le plus calmement du monde, sans aucun sentiment dans sa voix, mais Konan reconnu dans cette voix quelque chose d'extrèmement puissant, et en même temps, sembla la reconnaître, il l'avait déjà entendu quelque part.

_Oui, certes, mais pour l'instant contente moi de me dire oui, sans me vieillir est-ce clair?
_Sans problème chef! Rigola l'adolescent.

Sur ce, l'homme sortit de la pièce en soupirant, il ne se rappelait pas avoir été aussi exaspérant envers ses aînés. Il ne répondait pas à chaque remarque lui!

Quand le maître fut sortit de la chambre qu'on lui avait attribué, Yocus s'assit sur le lit et pensa à tout le chemin qu'il avait effectué depuis le matin. Il devait être environ midi et il se rendit compte qu'il avait très faim, son ventre grognait à en réveiller un ours des cavernes en train d'hiberner! Il se rappella les recommandations du maître et entreprit d'enlever son pantalon pour soigner sa cuisse. Il eut un mal de chien à se dévêtir, sa blessure le brûlait à un point que s'en était difficilement supportable. Il y réussi après au moins cinq bonnes minutes de lutte acharné. Lorsqu'il risqua un regard vers ses cuisses, il vit un grand trait de sang juste au dessus de son genou, sa cuisse était ouverte sur cinq centimètres. La blessure était propre, mais il devait quand même la nettoyer, pour éviter des complications qui risquaient d'arriver s'il ne la désinfectait pas. Il prit son courage à deux mains et entreprit de déposer doucement le morceau de tissu sur sa peau, il n'eut même pas le temps de se rendre compte qu'il avait déposé le linge qu'une douleur aigu le transperça à la cuisse. Il s'affala sur le sol de mal. Au bout de deux minutes, la douleur reflua mais laissa le garçon en sueur et encore plus essoufflé que lorsqu'il parcourait Terror-city en courant. Il se ressaisit, remit son pantalon tant bien que mal, et se dirigea lentement vers la salle. Les deux frères, le maître et sa femme étaient assis autour de la table à parler avec un jeune fille qu'il ne connaissait pas. Il toussauta pour montrer sa présence. Les convives se retournèrent vers lui, surpris, mais Yocus le fut encore plus qu'eux en voyant le visage de la jeune fille.

Un éclair passa entre les deux adolescents, si vif que personne n'eut le temps de le percevoir. Sans le savoir, il venait de se produire quelque chose d'innommable dans la salle à manger de la ferme des frères Bourbi.

Lorsqu'Ennilla se retourna, elle vit le jeune homme dont venait de lui parler son maître. Brun, les cheveux courts en bataille, les yeux bleus, le nez aquilin. Il était grand et maigre, vêtu d'un simple T-Shirt bleu, d'un jean troué à plusieurs endroits, il semblait lancer des clins d'oeil à chaque regard. Elle le trouva à l'instant très séduisant.

Les cheveux châtains bouclés, yeux vert, de taille moyenne et assez maigre, vêtue d'une souple combinaison de cuir identique à celle du maître, Yocus la trouvait très séduisante. Il rougit lorsqu'elle lui adressa un sourire en coin.

_Ca a été? Demanda le maître, mettant fin aux rêveries des adolescents.
_Hein? Ah euh... on peut dire ca... Répondit-il en regardant par inadvertance la jeune fille qui le regardait, il ne savait pas son prénom, mais il savait qu'il y avait quelque chose de bizarre entre lui et elle.
_Très bien! Bon Yocus je te présente Ennilla, mon élève.

Ainsi elle s'appelait Ennilla, Yocus trouvait ce nom magnifique.

Ainsi il s'appelait Yocus, un nom bizarre, certes, mais pas mal du tout!
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MessageSujet: Re: Yocus, le destin des gouverneurs   Yocus, le destin des gouverneurs EmptyLun 18 Juin - 19:29

4 ème partie :

_On dit bonjour quand on est poli! Le bouta Konan. Ah! Les jeunes!
_De notre temps les choses n'étaient pas pareilles! Il fallait que le beau jeune homme s'incline devant la jolie jeune femme, expliqua Georges.
_Beau est peut-être un bien grand nom en fait tu ne crois Jean-Mouloud?
_Eh les papis! Lança Yocus énervé, vous n'avez pas une sieste à finir?
_Tu n'avais pas encore arrêté les tiennes qu'on'tait déjà à la r'traite! S'exclama jean-Mouloud
_Alors tes leçons! Tu t'les garde! Conseil d'ami!

Yocus se sentit rougir, il n'aurait pas du provoquer les vieillards. D'autant plus que ce qu'il avait dit était assez méchant.

_Veuillez m'excusez ! Je n'aurais pas du vous manquer de respect! Je le regrette, je ne le pensais pas. Articula Yocus, tout penaud.
_C'est oublié p'tit!
_Yocus, prend un bout de pain et mange-le! Ton ventre commence à être aussi indiscipliné que toi.

Le jeune homme, perdu dans ses pensées, n'avait pas fait attention aux cris de douleur de son estomac. Il s'assit et entreprit de dévorer le bout de pain que lui avait donné Konan.

_Bon, que disais-tu Georges?
_Que les chevaliers du gouverneur sadique avait recommencé à tourner autour de la ferme, j'avais peur que tu ne reviennes pas avant qu'ils attaquent, heureusement tu es de nouveau ici, je ne pense pas qu'ils vont tenter de nous expulser quand ils auront constaté ton retour. Enfin je l'espère.
_Ont-ils montré des comportements hostiles envers vous pendant mon absence?
_Non, il y avait juste un chevalier à patrouiller dans les parages de temps en temps. Répondit Ennilla. Enfin, un chevalier débutant je suppose, il ne semblait pas très à l'aise sur sa monture. Même Jean-Mouloud aurait réussi à le battre à l'épée!
_Voudrais-tu bien ne pas te moquer de moi jeune fille? S'indigna l'interessé. Je l'aurais battu à mains nues!
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MessageSujet: Re: Yocus, le destin des gouverneurs   Yocus, le destin des gouverneurs EmptyLun 18 Juin - 19:30

Cette boutade remit tout le monde de bonne humeur. Les conversations s'égarèrent et chacun parlait bientôt de tout et n'importe quoi sans écouter son voisin. Seul Yocus ne pipait mot, il ne se sentait pas à sa place ici. Il n'avait jamais pu assister à une conversation joyeuse et n'avait jamais véritablement parlé à autant de gens en même temps. Lorsqu'il était dans la rue, les seuls personnes avec qui il parlait étaient son chat, quelques passants, quelques clodos et bien sûr les malfrats avec qui, soit il échangeait des informations sur l'actualité de la ville, soit avec qui il réglait ses comptes, comme la bande des grands par exemple. Yocus mangea donc son bout de pain, puis un autre bout de pain, puis encore un autre, mais ne s'immisça aucunement dans une conversation. La femme du maître remarquant que Yocus n'avait pas parlé depuis qu'il avait rejoint la tablée, entreprit d'en savoir plus sur ce jeune homme :

_Alors Yocus, demanda t'elle, d'où viens-tu? As-tu des parents?
_Bah, .. Répondit l'adolescent en rougissant, jamais on s'était encore intéressé à lui, je viens d'une petite ruelle de Terror-city, c'était pas super grand, mais suffisant pour que moi et Oeil noir on y vive. Et, niveau parents, je dois sûrement en avoir, mais je ne m'en souviens pas, mes seuls souvenirs avant aujourd'hui sont moi et mon chat dans la ruelle, mais aucun ne me vient de mes parents. Je donnerais tout l'or du monde pour pouvoir savoir qui je suis!
_Je suis désolée, s'excusa madame Kokan, je ne savais pas, je n'aurais pas du t'en parler.
_Vous ne pouviez pas le savoir, la rassura le jeune homme, à vrai dire, j'ai eu tellement peu de contact avec des personnes qui se sont occupés de savoir qui j'étais,...

Yocus n'eut pas besoin de terminer sa phrase, des images d'un gamin marchant seul dans une ville le soir arrivèrent dans les esprits des frères Bourbi, des époux Kokan et dans celui d'Ennilla.

_Tu n'es plus seul maintenant, reprit Mara, nous sommes là pour t'épauler.
_Mais pour l'instant je crois que tu as des questions à nous poser? Continua son mari.
_Exact, répondit Yocus, où sommes nous?
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MessageSujet: Re: Yocus, le destin des gouverneurs   Yocus, le destin des gouverneurs EmptyLun 18 Juin - 19:30

_Exact, répondit Yocus, où sommes nous? Que fait cette ferme en plein milieu de l'Histérie alors que je croyais que le gouverneur avait décidé que tous les Histériens devaient vivre en ville? Qu'avez voulu dire tout à l'heure quand vous avez dit que j'allais suivre votre enseignement?
_Comment? S'étouffa Ennilla, je ne suis plus ta seule élève?
_Tais-toi! La réprima son maître, tu n'as rien à dire, je l'ai choisi et rien ne pourra me faire changer d'avis! Maintenant, au lieu de faire la tronche, vas donc faire quinze fois le tour de la ferme. Ca te calmera!

Ennilla savait qu'elle ne pouvait rien dire, il était son maître, elle lui devait obéissance. Mais quand même! Il lui avait promit de ne pas choisir d'autre élève qu'elle pendant son apprentissage! Enfin, son nouvel élève était mignon, très mignon, cela compensait. Elle se leva, en faisant le plus de bruit possible avec sa chaise, ce qui fit sourire Georges, et quitta la salle, indignée.

_Bon, maintenant qu'elle est partie, reprit Konan, je vais pouvoir répondre à tes questions, à moins que quelqu'un ici y voit encore un inconvénient!

Personne ne répondit

_Très bien, continua t'il, ta première question était de savoir où on était. Je me trompe?

Yocus lui fit signe que non.

_Et bien c'est simple, répondit Jean-Mouloud, ici t'es chez nous! Chez moi et mon frère Georges. On nous appelle les frères ermites, si tu veux tu peux nous nommer comme çà, à toi de voir, çà nous gênera pas! Et si cette ferme tient encore debout c'est que le simple fait de savoir que Konan surveille cette ferme de temps en temps empêche le gouverneur de vouloir l'attaquer. Bien qu'il la fait encore surveiller, il ne devrait pas engager les hostilités.
_Çà à toujours été comme çà?
_Non, heureusement! Soupira Georges, c'est depuis que Stikan Sokan est devenu gouverneur. Ce cher gouverneur sadique...
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MessageSujet: Re: Yocus, le destin des gouverneurs   Yocus, le destin des gouverneurs EmptyLun 18 Juin - 19:31

_Et,... Çà fait combien de temps qu'il est gouverneur?
_Tu ne connais pas l'histoire de l'Histérie à ce que je vois! S'étonna Konan Kokan.
_Et bien, sachant que je ne suis jamais allé à l'école et que je n'ai jamais vraiment parlé plus de cinq minutes à quelqu'un qui était instruit, donc non, mais il me semble bien l'avoir déjà lu quelque part.
_C'est fâcheux mais ca peut se résoudre. Pour faire simple, l'Histérie est un petit pays dirigé par un gouverneur, actuellement Stikan Sokan. Il y a deux villes, terror-city, d'où tu viens, et Sokan-city, la capitale. Chacune d'entre elles à un gouverneur mais celui de Sokan-city gouverne aussi le pays, c'est donc le plus important des deux, l'autre ne peut s'opposer à ses directives et lui doit obéissance. Entre les deux villes, il n'y a plus rien depuis que Sokan est gouverneur. Avant du temps de Colin Noban, il y avait autant d'habitants à la campagne que dans les villes. Et ce n'était pas plus mal tu peux me croire! Bien sûr, il reste la ferme des frères ermites, mais bon. Il n'y a que çà et si çà continue, elle n'existera plus longtemps.
_Sokan gouverne depuis neuf ans. Et oui! C'est long, dit maître Konan en voyant la tête éberluée du jeune homme. C'est depuis que l'ancien gouverneur Noban, un homme très bien, est mort. Malheureusement, lorsque son plus jeune fils aurait du prendre sa place, il a disparu ainsi que son seul frère, leurs femmes et leurs enfants respectifs. Ils en avaient chacun quatre, il y a donc eu douze membres de la famille gouvernementale à disparaître au même moment en plus de l'ancien gouverneur. Tous les Histériens furent sous le choc. Pendant ce temps-là, Sokan, profitant d'un moment de faiblesse de la part des autres membres du gouvernement, s'empara du trône par un coup d'état, et depuis, rend la vie des Histériens de plus en plus dure. En interdisant la vie en dehors des remparts des villes par exemple! Même les exploitations agricoles doivent se trouver à l'intérieur! Il n'y a que les pêcheurs à avoir le droit de sortir où alors, les adultes voulant se rendre d'une ville à l'autre. Et encore il faut une autorisation le plus souvent! Non, le gouverneur sadique est bien la plus mauvaise chose arrivée à l'Histérie depuis longtemps!
_Et que personne n'a aucune idée de ce que sont advenus les disparus? Et le gouverneur avait bien une femme! Ne pouvait-elle pas prendre sa place? À moins qu'elle ai disparu elle aussi!
_Non personne n'a jamais revu les disparus. Pour la femme du gouverneur, c'était assez compliqué, elle n'était pas une femme de pouvoir, elle n'aime toujours pas çà d'ailleurs. Oui elle est toujours en Histérie, mais avait promit à son mariage qu'elle ne se mêlerai jamais à la politique et le gouverneur et elle avaient divorcé deux mois seulement après la naissance de leur dernier fils car elle était enceinte d'un autre homme avec qui elle s'est remarié ensuite.
_Mais alors! S'étonna Yocus, son nouveau mari ne pouvait-il pas devenir gouverneur? Puisqu'il était le nouveau mari de l'ancienne femme de l'ancien gouverneur!
_Tu réfléchi avant de parler des fois? Lui demanda Jean-Mouloud. Déjà qu'elle avait trahi les Histériens en divorçant du gouverneur, elle ne pouvait quand même pas revenir au trône avec son nouveau mari!
_Exact, reprit Konan Kokan, seul son fils aurait pu reprendre le trône, ayant un demi sang gouvernemental dans les veines, mais il n'eut pas le temps de le faire.
_Et bien! Pourquoi ne pas aller le trouver? Proposa l'adolescent, il est sûrement en train de préparer la reprise du gouvernement de son côté aussi! On serait ainsi plus fort pour enlever, ce gouverneur sadique comme vous dites, du pouvoir!
_C'est déjà fait!
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MessageSujet: Re: Yocus, le destin des gouverneurs   Yocus, le destin des gouverneurs EmptyLun 18 Juin - 19:32

_C'est déjà fait! Le fait est que je suis le fils de l'ancienne femme de l'ancien gouverneur. Précisa maître Konan en rougissant.
_Comment? Vous voulez dire que vous pourriez être le gouverneur en ce moment si Sokan n'y était pas?
_Je pourrais l'être moi aussi! Mais je n’ai pas assez de sang gouvernemental dans les veines à ce qu'on ma expliqué, répliqua Jean-Mouloud
_On a toujours été mis à l'écart! S'indigna son frère, ce qui fit rire les autres personnes assises à la table.
_Et ouais les papis! Il y en a qui on plus de chance que d'autre! Je suis d'accord avec vous! Pourquoi est-ce que je ne pourrais pas être gouverneur moi aussi? T’inquiète Jean-Mouloud! Et toi aussi Georges! Je vous nommerai gouverneurs adjoints quand j'aurais réformé tout çà!
_Ah non! Je veux être gouverneur principal! S'indigna Jean-Mouloud!
_Mais non! C'est moi qui dois être gouverneur principal! Répliqua l'autre.

S'ensuivit une série de débat sur qui était le mieux placé pour gouverner autour de la table. Konan, commençant à en avoir marre, mit fin à leurs discussions en toussant presque aussi fort que les autres parlaient. Les conversations s'arrêtèrent d'un coup.

_Je préfère çà! Lança le fils de l'ancienne femme de l'ancien gouverneur.
_T'as vu Yocus! Il se la pète parc’ qu’il est le fils de l'ancienne femme de l'ancien gouverneur! Rigola Jean-Mouloud bien que personne ne trouva çà drôle, par commencer Konan, qui trouvait cette remarque insultante.
_Trêves de plaisanteries! S'énerva ce dernier, si tu as d'autres questions Yocus, posent-les maintenant, je n'ai pas dormi depuis deux jours alors si tu pouvais faire vite!
_Comme je l'ai dit tout de suite, qu'avez-vous voulu dire par suivre votre enseignement?
_Tu le verras le temps venu, lui répondit sèchement son maître, maintenant, vas avec Mara te chercher des nouveaux vêtements, les tiens sont, ... Comment dire? Un peu délabrés!

Sur ce, l'homme partit, particulièrement énervé de la tournure en dérision des gros problèmes se posant à eux. Les deux frères se regardèrent, penauds. Mara poussa un long soupir, son mari pouvait si facilement s'énerver! Yocus, qui n'ayant jamais vraiment de contacts avec des autres êtres humains, ne comprenait pas la réaction de maître Konan, cette remarque n'était certes pas drôle, mais il n'y avait pas de quoi en faire un fromage! Mara, mettant court aux pensées du garçon, l'invita à la suivre dans une des chambre, plus grande que celle qu'on lui avait attribuée, elle était composée d'un lit double, de deux armoires, d'un miroir et d'une table de bureau ainsi qu'une table de chevet. Mara ouvrit l'armoire la plus proche de la porte, fouilla quelques instants dedans, avant de se redresser, une souple combinaison de cuir à la main. De la même couleur que celle d'Ennilla, elle semblait assez grande pour Yocus.

_Tu fais à peu près la même taille que Konan, elle devrait aller, mais tu risque de nager pendant quelque temps dedans, le prévint-elle, tu es tellement maigre! On a l'impression que tu n'as pas mangé depuis trois semaines!
_C'est à peu près çà. À vrai dire, je ne trouvais pas toujours de quoi me nourrir pendant plusieurs jours dans la rue. Je me contentais souvent d'un bout de pain donné par un passant ou par une boulangère.
_Ta vie n'a pas du être facile, j'espère ne jamais vivre une seconde de ce que tu as enduré... Mais maintenant, tu nous as nous, les frères ermites t'offriront tout ce dont tu as besoin jusqu'à ce qu'ils meurent bien sûr, mais résistants comme ils sont, tu peux être sûr qu'ils vont vivre longtemps, mais pour la protection, jusqu'à ce que tu puisses te défendre toi-même, mon mari et Ennilla pourront t'aider à apprendre à te battre...

L'idée qu'une fille puisse l'aider à apprendre à se battre lui paraissait impossible, mais bon, pourquoi pas? La bande des grands avaient bien commit un meurtre sur un chat, alors peut-être qu'une fille se battait mieux que lui!

_... fort.
_Pardon? Demanda Yocus, perdu dans ses pensées, il n'avait pas écouté la fin de la phrase de Mara.
_Non rien ce n'est pas grave, bon revêt tes vêtements et rejoint mon mari et Ennilla à l'extérieur veux-tu?
_D'accord.
_Dépêches-toi! Lui ordonna la femme en sortant de la pièce.

Fin du deuxième chapitre
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MessageSujet: Re: Yocus, le destin des gouverneurs   Yocus, le destin des gouverneurs EmptyLun 18 Juin - 19:32

3. Test

Lorsque Yocus revêtit la combinaison de cuir, il sentit le vêtement couler sur sa peau et ses muscles, Yocus n'avait jamais senti de sensation pareille, c'était à la fois comme si le cuir vous retenait prisonnier, et comme si il prenait la forme de votre corps, en épousant parfaitement vos mouvements. Yocus, lorsqu'il se regarda dans le miroir, en plus de se voir pour la première fois dans un objet reflétant ce qu'il était autre qu'une flaque d'eau, eut le souffle coupé en constatant combien la combinaison rendait la personne qui le portait encore plus majestueux et plus impressionnant qu'il ne l'avait jamais été. Décidant qu'il était temps de mettre fin à sa contemplation, il sortit de la ferme et se dirigea vers l'endroit où discutaient les époux Konan, les frères et ermite et la jeune fille. Quand ceux-ci virent arriver l'adolescent, ils en eurent eux aussi le souffle coupé.

_Et ben dis-donc! Constata l'un des frères ermites, elle te va comme un gant! Je ne me souviens pas l'avoir d'jà vu! Continua-t-il en se tournant vers Konan et sa femme.
_C'est normal, répondit Konan, les sourcils froncés. Il porte la combinaison Noban.

À ce nom, tout le monde se tourna vers Yocus.

_Mais c'est impossible! Comment a-t'il pu l'enfiler? Demanda Ennilla, bouche bée.
_Je ne sais pas. Réfléchit Konan, aussi hébété que les autres.
_Que ce passe t'il? Je ne vois pas ce qu'il y a de bizarre, c'est un simple vêtement de cuir! Non?
_Il ne sait vraiment rien ce p'tit! Soupira Georges.
_Tais-toi! L'enguirlanda Konan, sache Yocus, que la combinaison Noban à été crée par le gouverneur Noban père lui même, avant qu'il ne renonce à ses pouvoirs en accédant au trône. Et que normalement, seul quelqu'un ayant du sang gouvernemental dans ses veines peut la porter, quelqu'un d'autre ne supporterait pas son contact.
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MessageSujet: Re: Yocus, le destin des gouverneurs   Yocus, le destin des gouverneurs EmptyLun 18 Juin - 19:33

_Si ca se trouve j'ai un ancêtre très lointain qui appartenait à la famille du gouverneur tout simplement!
_Où alors tu es le fils caché de Sokan! Rigola Ennilla, ce qui ne fit rire personne.
_Non, il n'a aucun trait du gouverneur sadique, tu peux me croire, lui répondit Jean-Mouloud.
_Je suis certain que ce n'est pas le fils du gouverneur moi aussi, continua Konan, mais tu as quelque chose en toi qui me dit que tu as un peu de sang des anciens gouverneurs dans tes veines.
_Et ben! Moi qui n'avais pas de parents je me suis trouvé un cousin! Rigola l'adolescent en désignant son maître.
_Cousin ou pas, tu vas suivre mon enseignement jeune homme! Lui promit Konan, allez montre-nous ce que tu sais faire!

Mara, Jean-Mouloud, Georges et Ennilla s'écartèrent, laissant Yocus et Konan dans un cercle de quatre mètres de diamètre, ce dernier lança au jeune homme son bâton de bois, en pris un pour lui et défia du regard son adversaire, qui, retrouvant sa prestance au contact de son arme, se mit en posture de combat. Il ne laissa pas le temps à son maître de se préparer que déjà il attaqua avec un coup logiquement imparable visant son épaule gauche. Le maître, quelque peu désemparé par la vitesse avec lequel son élève était passé à l'attaque, la para de justesse au lieu de l'éviter facilement. Yocus, percevant le trouble de l'adulte, continua ses attaques, en commençant par viser les hanches. Mais Konan, reprenant ses esprits, les évita aussi facilement que s'il s'était s'agit de coups donnés par Georges. Au bout de cinq minutes, Yocus, ayant bien comprit que son adversaire était d'un niveau bien supérieur au sien, commençait à réduire la force et la vitesse de ses coups pour moins se fatiguer et pour pouvoir avoir une petite chance de résister une minute si le maître passait à l'attaque. Ce qui ne se fit pas tarder. Konan, voyant que son nouvel élève ralentissait l'allure, l'attaqua avec un coup destiné d'habitude à un débutant. L'élève le para facilement. Son maître corsa de plus en plus ses coups, Yocus les arrêtant le plus facilement du monde, jusqu'à ce que Konan l'attaqua avec un coup qu'il ne réservait d'habitude qu'à ses meilleurs élèves tant il était rapide et fort. Yocus le para difficilement, mais le para tout de même. Son maître s'arrêta là.

_Tu n'es pas mauvais, commenta t'il, mais tu devras t'améliorer, tu as de la force et de la vitesse, tes coups peuvent détrôner de nombreux adversaires, mais ta précision et ta technique laissent à désirer. Tu t’entraîneras désormais avec moi pour la précision, mais aussi avec Ennilla, qui t'apprendras la technique. Toi jeune fille, tu renforceras ta force et ta vitesse.

Personne ne contesta la décision du maître, Yocus, car il était trop fatigué et Ennilla car elle avait vu ce que pouvait faire Yocus et qu'elle savait qu'ils pouvaient se compléter tous les deux, lui, fort, rapide et elle, plus précise et plus technique. La journée se continua par une visite de la ferme, des présentations de Yocus aux animaux et des retrouvailles entre l'adolescent et Plénitude, son cheval. Ce dernier, très heureux de revoir son nouveau maître, lui fit la fête pendant une bonne dizaine de minutes avant de se calmer.

_Et ben mon vieux! Commenta Ennilla un brin envieuse, t'as pas choisi le plus mauvais cheval de cette écurie! Même-moi il n’a pas accepté de me faire monter sur lui!
_Tu ne serais pas un petit peu prétentieuse petite? Lui demanda son maître, même toi? Tu n'es pas la meilleure dompteuse d'éléments que je sache!
_Excusez-moi de poser encore une question, mais, ... Qu'est donc un dompteur d'éléments?
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MessageSujet: Re: Yocus, le destin des gouverneurs   Yocus, le destin des gouverneurs EmptyLun 18 Juin - 19:33

_Excusez-moi de poser encore une question, mais, ... Qu'est donc un dompteur d'éléments? Et je n'ai toujours pas compris ce dont vous vouliez parler en disant votre enseignement? À part que vous alliez m'enseigner à me battre encore mieux à l'épée.
_Je pense qu'il vaut mieux que je commence par t'expliquer ce que sera ton enseignement, savoir ce qu'est un dompteur d'éléments t'importera peu, vu que tu ne sembles pas avoir de pouvoir en toi.
_De quel pouvoir parlez-vous?
_Je croyais que tu souhaitais savoir ce qu'allais être ton enseignement?
_Excusez-moi
_Enfin un bon élève! Lança-t-il en rigolant à l'égard d'Ennilla, qui croisa les bras, prenant l'air indigné. Et bien, je vais commencer par le début, lorsque je suis arrivé à Terror-city il y a une dizaine de jours, je venais juste chercher des indications sur l'état de l'Histérie, ne pouvant plus aller que rarement à Sokan-city sous peine de me faire remarquer, il n'y a que là que je peux aller chercher les dernières nouvelles et discuter avec les nouveaux chevaliers.

Yocus sursauta quand il entendit leurs noms, il ne les avait pas entendus très souvent, mais à chaque fois, ils étaient synonymes de force, de courage, de joie et d'avenir.

_Que se passe-t-il? Demanda le maître, ayant perçu la surprise de son élève.
_Rien, continuez, ce n'est rien.
_Très bien, continua Konan, j'étais donc à Terror-city pour glaner les dernières nouvelles quand je t'ai vu te battre avec un des crétins de la bande des grands, comme ils se font appeler, j'ai assisté à tout l'affrontement, et j'ai constaté que tu étais quelqu'un d'extraordinaire, tu l'as détroussé en deux minutes avec ton bâton de bois alors que lui tenait une épée du meilleur forgeron de l'Histérie! J'ai donc décidé d'en savoir plus sur toi, j'ai prévenu Mara que je ne rentrerai pas avant quelque jours et, profitant de mes nombreuses relations, j'ai appris que personne ne connaissait ton nom, que tu n'avais aucune famille et que tu étais l'un des plus rapides, l'un des meilleurs escrimeurs de la ville. Tout le monde se demande d’ailleurs où tu à appris tout ce dont tu es capable de faire au combat !
_Disons que… Je pense que vous savez qu’il y a une école d’arts martiaux à l’intérieur de Terror-city et que… Tout le monde peut regarder les cours… C’est là-bas que j’ai fait connaissance d’une des professeurs d’escrime. Ayant pitié de moi, elle m’a appris tout ce que je devais savoir, m’a aidé à trouver à manger, m’a comme qui dirait presque considéré comme son fils… Je lui dois tout…
_Elera la chevalière ?
_Euh… Chevalière j’en sais rien mais Elera sans aucun doute !
_C’était quelqu’un d’extraordinaire tu as raison… Dit Konan péniblement, il avait du mal à croire que sa tutrice était morte…
_C’était ? S’étonna Ennilla, ne connaissant pas l’histoire de son maître
_Elle a été assassinée par le gouverneur il y a deux mois. Ce n’est pas trop dur depuis pour toi ? Puisqu’elle semblait te donner à manger et…
_Disons que comme personne ne savait comment je faisais pour vivre, depuis que je faisais presque l’aumône, c’est dur, les gens me rappelaient sans cesse que je n’avais pas besoin de choses avant. Alors pourquoi en aurais-je eu besoin depuis ? Enfin… si vous voulez bien je préférerais ne pas trop en parler.
_Très bien, je continue. Donc je disais qu’au bout de six jours où je n'avais appris sur toi que très peu de renseignements, j'ai décidé de te trouver et de te regarder vivre, pour savoir si tu méritais véritablement que je te prenne sous mon enseignement. Force est de constater que tu le méritais, vu que tu es ici avec nous aujourd'hui. Il y a environ deux jours, j'ai réussi à trouver l'endroit où tu vivais avec ton chat, puisque tu n'avais pas autre famille. Je t'ai vu ensuite te débrouiller tout seul pour survivre dans une ville où tout t'étais hostile, te trouver à manger grâce aux passants et aux commerçants te connaissant, te débarrasser des membres de la bande des grands te lançant des attaques de plus en plus souvent et je t'ai vu assister à la mort d'Œil noir, ton seul point d'attache dans cette ville. C'est là que je t'ai pris sous ma coupe. Pourquoi? Tout simplement car je pense que tu mérites de devenir un chevalier.

Non! Ce n'était pas possible, lui Yocus, ne pouvait pas devenir un chevalier, il n'en avait pas la force! Le courage!

_Tu es déjà assez fort au combat à l'épée pour vaincre la plupart des chevaliers d'Histérie! Tu es très courageux, tu l'as montré. Mais il te reste beaucoup à apprendre, sinon tu ne serais pas ici en train de discuter de ton enseignement avec moi. En ce moment, tu serais déjà chevalier!
_Écoutez! Dit Yocus, vous devez faire erreur! Je n'ai jamais que combattu les membres de la bande des grands, qui ne sont pas vraiment forts en combat, même s'ils se croient les meilleurs! Et je ne sais pas où vous avez été pêcher que j'étais courageux!
_Pour ta gouverne, petit, répliqua maître Konan, je suis un chevalier moi aussi! Pour être exact je suis un maître chevalier dompteur d'éléments, c'est d'ailleurs moi qui ai formé la plupart des meilleurs chevaliers du pays.
_Vantard! Commenta en rigolant Mara.
_Bon, peut-être moins, disons, réfléchi Konan, quatre des dix meilleurs chevaliers de l'Histérie! Sachant que j'en fais partie.
_Konan! Le rappela sa femme, où sont passées tes résolutions du début d'année?
_Euh, On reparlera de ca plus tard si tu le veux bien. Écoutes Yocus, j'ai formé assez de chevaliers pour savoir que tu seras l'un des meilleurs une fois ton entraînement terminé, tu as tout en toi pour cela, le courage, la rapidité, la force, mais c’est celle que tu possèdes à l'intérieur de toi qui m'a stupéfait. Depuis que tu as appris à vivre seul, tu as fais grandir en toi une humanité, qui même si les seuls hommes que tu as rencontré se sont montrés agressifs, à part Elera, tu as su ne pas juger les autres sur ton passé, c'est ce qui plus tard, te permettra d'être l'un des chevaliers les plus,...
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MessageSujet: Re: Yocus, le destin des gouverneurs   Yocus, le destin des gouverneurs EmptyLun 18 Juin - 19:34

_Cool? Proposa Ennilla
_Je n'aurais pas dit çà comme çà, mais bon puisque cool semble pouvoir convenir, oui tu serais l'un des chevaliers les plus « cool »!
_Vous en êtes sur? Demanda Yocus timidement, je,... je ne pense pas pourtant avoir une force telle que vous la décrivez... J'ai appris à vivre seul, mais je n'ai pas pu développer cette force, je n'en ai pas eu le temps, j'ai appris à espérer une vie meilleure, mais cette humanité dont vous parlé, je ne la ressens pas!
_Tu réussiras à la trouver crois-moi!
_Et qu'est-ce donc que ces dompteurs d'éléments dont vous et Ennilla faites partie?
_Ennilla est loin d'en faire partie! Crois-moi! Elle serait tout juste bonne à récurer les tuniques du gouverneur avec son pouvoir!
_Euh, ... je ne comprends toujours pas, le coupa Yocus.
_Bon, très bien pour faire simple, reprit le maître, un dompteur d'éléments est quelqu'un qui a en lui un pouvoir énorme qui lui permet de maîtriser un, deux ou trois éléments parfaitement une fois entraîné. Le problème est que la plupart ne reçoivent pas d'enseignement, donc ne savent que primairement utiliser leur don. Je suppose que tu ne sais pas non plus ce qu'est un élément! Je me trompe?

Yocus acquiesça.

_Pourquoi ne distribuent-ils pas de manuels explicatifs? Soupira Konan, les autres ne répondant pas, il continua. Un élément, c'est un des puissances existantes sur terre depuis la nuit des temps, ce sont peut-être eux qui ont inventé, ou crée le monde, le saura t'on un jour d'ailleurs? Ils sont au nombre de dix, il y a l'eau, le feu, l'air, la terre, les couleurs, la matière, le temps, la santé, la lumière et le Slingal, ce dernier est le fait d'être et de penser à un endroit précis à un moment donné.
_Euh, Vous pouvez répéter? Demanda Yocus, le quoi? Slinblal? Qu'est-ce donc que ce machin-truc-bidule-chouette?
_Ce qu'a dit maître Konan idiot! L'engueula Ennilla. Le fait d'être et de penser à un endroit précis à un moment donné!
_N'as-tu donc jamais été ignorante? Je te signale que je ne risque pas de le savoir, ne connaissant déjà pas les dompteurs d'éléments, comment aurais-je pu savoir ce qu'était le slinb, le slink. Le machin-truc-bidule-chouette? Certain n'ont pas la chance d'être aussi intelligente que toi!
_Çà, merci je l'avais remarqué! Lui signala Ennilla.
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MessageSujet: Re: Yocus, le destin des gouverneurs   Yocus, le destin des gouverneurs EmptyLun 18 Juin - 19:35

_Bon stop maintenant!! Les coupa maître Konan, vous vous comportez comme des enfants de cinq ans se battant pour la dernière fraise de l'année chez leur grand-mère! Pour ta gouverne Ennilla, Yocus n'avait jamais entendu parler des dompteurs d'éléments jusqu'à aujourd'hui, c'est donc naturel qu'il ne sache ce qu'est le Slingal, alors arrêtes tes gamineries veux-tu? Et toi Yocus, il faudrait que tu te calmes et que tu ne répondes pas à chaque remarque, même si celle-là n'était pas des plus agréables. Bon, passons, donc comme je le disais, le Slingal est le fait d'être et de penser à un endroit précis et à un moment donné, soit en langage courant de se rendre où on veut, quand on veut, et de pouvoir parler en esprit à quelqu'un, où qu'il soit.
_Wouaw! Ne put s'empêcher de remarquer Yocus, c'est super pratique! Je serais capable, moi, de faire le Slingal comme vous l'appelez?
_Dompter Yocus, dompter le Slingal, reprit le maître, et non, tu ne peux sans doute pas, car tu n'a aucun don apparent, donc je ne t'enseignerai pas la dure tâche de dompteur d'éléments, non, tu seras chevalier, à part si tu souhaite retourner dans ta ruelle?
_Non, ca devrait aller! Bon, à part les deux vieux frères, vous me semblez supportables!
_Eh! S'exclama Jean-Mouloud
_Sur un autre ton veux-tu? Continua Georges
_Vous inquiétez pas les papis! Rigola Yocus, vous aussi je vais réussir à vous supporter! Enfin! Lavez-vous de temps en temps! Ca m'aidera!
_Quoi?
_Comment?
_Je rigolais les vieux! Oups! Dit-il en voyant les deux frères se diriger vers lui, menaçants, non! Je ne voulais pas dire çà! Je rigolais! Eh! Ne vous vexez pas!

Les deux frères firent semblant de courser Yocus. Ce dernier semblait tout penaud, se qui fit rire tout le monde. Yocus sentait bien qu'il s'était fait deux amis. Même s'ils ne savaient rien faire à part dormir, élever leurs animaux et manger ce qui restait des animaux, ils étaient ses nouveaux amis, s'était assez important pour Yocus, qui n'avait jamais eu d'amis auparavant, même si ceux-ci avaient 140 ans à eux deux!

La journée, déjà bien avancée, se poursuivit par la visite des alentours de la ferme à cheval sans les frères ermites, trop vieux pour monter à cheval et sans Mara, étant enceinte, son mari ne voulait pas lui faire courir de risques. Maître Konan et Ennilla lui firent découvrir la nature, que l'adolescent n'avait pas eu le temps de découvrir sur le trajet entre Terror-city et la ferme des ermites. Yocus fut surpris de découvrir dans les sous-bois que les fleurs existaient en dehors des vases et émerveillé devant le ballet aérien de deux papillons bleus et blancs. La ballade continua dans la joie et la bonne humeur jusqu'à ce que le maître leurs rappelle qu'ils devaient retourner à la ferme pour manger. Les deux élèves et leur maître mirent donc leurs chevaux au galop, et commencèrent la course jusqu'à la ferme. Évidemment, Konan et Ennilla prirent directement la tête de la course, laissant Yocus seul à deux cents mètres d'eux. Tant pis, il allait à sa vitesse, n'ayant pas encore une grande assurance à cheval, il profitait encore une fois du paysage, tellement différent de celui de la ville, avec ces ruelles, ces murs à perte de vue, ces sauts de pisse tombant des étages de la cité, ces cris retentissants à chaque coin de rue. Tandis qu'ici, en forêt, les paysages étaient toujours différents, tout semblait y être que calme, plénitude,... La dernière fois qu'il avait ressenti un tel sentiment de plénitude, c'était devant une autre création de mère nature : la mer. Mais était-ce pas plutôt la mer, la forêt et les plantes qui avaient créé mère nature? Çà semblait si parfait! Yocus ne resta pas longtemps dans ses rêveries. La nuit faisant irruption dans ce monde si magnifique, le jeune homme décida de forcer l'allure. Plénitude ne broncha pas, il aimait la vitesse, c'était ce pour quoi il était né et avait été dressé. Le cheval s'ébroua, fit une sorte de cabriole, manquant de peu de faire tomber son cavalier, et partit au galop. Le cheval alla si vite que Yocus ne voyait pas passer le paysage, tout était flou, comme si les paysages voulaient se cacher du cheval et de son maître, comme si la lumière ne faisait plus attention qu'a eux, laissant en plan la nature et ses enfants.
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MessageSujet: Re: Yocus, le destin des gouverneurs   Yocus, le destin des gouverneurs EmptyLun 18 Juin - 19:35

Bientôt, le jeune homme pu distinguer deux nuages de poussière; Sans doute son maître et Ennilla; non loin de lui et Plénitude. Il encouragea ce dernier à aller encore plus vite, donner son maximum, afin de les rattraper et les devancer, juste par esprit de combativité. Malgré tous les efforts du cheval, ils ne parvinrent pas à rattraper les deux autres avant d'arriver à la ferme. Descendant du cheval, exténué, il le mena jusqu'aux écuries, où étaient déjà Konan et son autre élève, flattant les encolures de leurs chevaux, eux aussi exténués par la course.

_... Belle course, mais tu sais bien que tu n'avais aucune chance contre moi et Courage! Se vanta Konan. Il a bien plus d'expérience que le tien! Ah! Yocus! As-tu réussis à nous suivre sans tomber?
_Oui, sans problème! On vous a presque rattrapés d'ailleurs!
_Arrête! C'est impossible! Comment un gamin comme toi aurait pu nous suivre, ne serais-ce que cinq secondes? Le toisa Ennilla.
_Gamin? Non mais tu t'es regardé? On dirait que t'as six ans, et encore, si on te fixe bien, on comprend que tu n'as que quatre ans d'âge mental!
_Ouais c'est ça ouais! Et bien toi on dirait que tu as du crottin de ton cheval à la place du cerveau!
_Et ben,... Et ben... balbutia Yocus
_Bon stop! Les coupa leur maître, en colère, vous vous rendez compte que vous vous comportez comme des araignées se battant pour une mouche échouée sur une toile? Et encore! Elles au moins se battent pour quelque chose de concret! Je commence à regretter de vous avoir pris sous mon enseignement... Vous me décevez beaucoup. Pour la peine, vous nettoierez chacun votre tour les écuries jusqu'à la fin de votre formation.

Les adolescents ne pipèrent mot, ils se lancèrent juste un regard noir avant de partir amener leurs chevaux respectifs aux box leur appartenant. Konan vint expliquer à Yocus comment soigner son cheval, inspecter si tout allait bien, le brosser, le nettoyer, le nourrir... Il réussit vite à comprendre ce qu'il fallait faire ou non. Dés que tout fut en ordre, les deux adolescents et leur maître prirent la route de la ferme, il faisait déjà bien nuit et ils ne voyaient quasiment rien, heureusement, une faible bougie les éclairait du mieux qu'elle pouvait et elle commençait sérieusement à s'épuiser, il ne restait qu'un bon centimètre de cire.

_Ah, dans une heure, dit Konan, je vais devoir venir la changer, c'est fou comme on en consomme! Enfin bon, rentrons! Je sens déjà une bonne odeur de tarte à la fraise! Spécialement pour toi Yocus! Ce n’est pas tous les jours que Mara fait la cuisine je te préviens!

Ils réussirent enfin à rentrer dans la maison et, effectivement, une bonne odeur de tarte à la fraise les cueillis au nez. Yocus se dit que ce soir, il allait au moins manger à sa faim et dormir dans un lit! Enfin si la chambre qu'on lui avait attribué tout à l'heure était bien la sienne! Quand ils arrivèrent dans le salon-cuisine-salle à manger, les frères étaient assis devant une tranche de jambon et au milieu de la table, les faisant baver d'envie, une tarte à la fraise leur faisait face. Elle avait l'air si bonne et Yocus avait tellement faim qu'il se serait bien jeté dessus. À en voir les têtes des ermites, eux aussi!
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MessageSujet: Re: Yocus, le destin des gouverneurs   Yocus, le destin des gouverneurs EmptyLun 18 Juin - 19:36

Mara était devant la cuisinière à couper du jambon quand son mari s'assit à la table, laissant une place libre entre les ermites et lui et deux places libres à sa gauche. Le garçon se dit qu'il devait y avoir une place pour chacun autour de la table. Il attendit donc qu'on lui montre la sienne.

_Tu ne t'assoies pas? Lui demanda Mara en se retournant vers lui, est-ce une coutume de Terror-city?
_Euh, bredouilla Yocus, non mais c'est juste que je ne sais pas où m'asseoir. Vous avez l'air d'avoir chacun une place définie,... Et... je ne voudrais pas prendre celle de l'un d'entre vous...

Les convives rigolèrent, Ennilla s'assit à la droite de Jean-Mouloud, laissant une place libre entre elle et son maître que vint rapidement combler Mara.

_Voilà! Je crois que tu as compris maintenant où est ta place! Rigola Georges.
_Quel lourdaud celui-là! Pensa Ennilla en soupirant

Yocus s'assit donc entre son maître et Georges, et dévora le morceau de jambon qu'on lui donna. Il mangea avec les doigts, les couverts n'existant pas en Histérie, et évidemment, s'en mit plein partout, à croire qu'il était né avec des pieds à la place des mains d'après jean-Mouloud. Yocus lui renvoya la boutade en disant qu'il ferait bien de profiter de la nourriture tant qu'il aurait des dents. La soirée se poursuivit sur une note joyeuse jusqu'à ce que maître Konan décide de parler à Yocus de son entraînement :

_Bon Yocus, je crois que tu as compris ce que je te ferais subir pendant ton enseignement? Demanda Konan.

Sans laisser le temps à son élève de répondre, il continua :

_Je vais t'expliquer en gros en quoi il consistera. Premièrement, tu devras apprendre à monter à cheval, ce n'est pas la partie la plus compliquée, mais elle demande beaucoup d'attention, sur ton but, mais aussi sur ton cheval. Il faut que lui et toi vous entendiez à merveille, que vous soyez en osmose parfaite. Deuxièmement, je t'apprendrais à manier le sabre comme peu l'on manié, avec force, souplesse, vitesse et précision. Ensuite, tu devras savoir te battre à cheval, les chevaliers sont souvent obligés, dans les batailles, à combattre sur leur cheval, enfin, obligés, ils sont plutôt contents en général! Il faut aussi que tu continue à améliorer ta course. Bien qu'elle soit excellente, il faut encore garder la même allure et la même vitesse que tu avais développées! Il va falloir que tu développes ta souplesse, ton souffle et que tu apprennes l'escalade. Enfin, tu augmenteras beaucoup ta force physique. Il faut aussi que tu améliore tes connaissances, un chevalier n'est rien sans son cerveau. Tu as compris?
_Euh,... Je crois, oui. Mais,... je n'ai jamais escaladé de ma vie! Ca risque d'être dur non?
_Non, tu devrais t'en sortir! Tu as assez de force pour grimper déjà assez haut, tu n'as pas peur, en revanche, je suppose que tu n'as pas assez de technique pour ne pas t'épuiser vite et pour t'assurer les meilleures prises. Mais bon, je ne suis pas ton maître pour rien! Tu réussiras à grimper un mur pas trop dur normalement d’ici un mois.
_Je ne vois pas trop à quoi ça sert personnellement…
_Tout simplement, lors d’un siège, à réussir à escalader le mur de la ville fortifiée pour pouvoir l’assiéger si besoin est. Mais pour l'instant, mangeons cette magnifique tarte de ma Mara!

C'était la phrase à ne pas dire, car tout le monde se jeta sur le gâteau et une fois que chacun eut pris sa part, il ne restait plus rien de la belle tarte cuisinée avec amour par la femme du maître, même pas une miette. En moins de temps qu'il ne le faut pour l'écrire, tous les convives avaient mangé leurs parts de tarte. Chacun en aurait bien redemandé une autre, mais malheureusement, le plat était vide. Konan proposa alors d'aller se coucher. Une proposition que tout le monde acquiesça, et donc chacun partit vers sa chambre. Yocus dormit donc bien comme il l'avait pensé dans la chambre où il s'était soigné l'après-midi. Il y retrouva le lit, la table de chevet, le bureau et la petite fenêtre qui éclairait toute la pièce. En revanche, Yocus remarqua qu'une petite armoire avait été rajoutée, il ouvrit la porte de celle-ci, et trouva à l'intérieur les quelques affaires qu'il avait emmené avec lui le matin même. Très bien, il n'aurait pas à porter que cette combinaison, magnifique d'ailleurs! Il se déshabilla et se glissa sous les couvertures de son lit. Ce devait être la première fois de sa vie qu'il allait dormir dans un lit et qu'il pourrait dormir les deux yeux fermés. Il essaya de se remémorer toutes les choses incroyables qu’il lui était arrivées aujourd'hui mais, à peine eut-il fermé les yeux de fatigue que la douceur du sommeil l'emporta dans un autre univers, formé de rêves et de, malheureusement, quelques cauchemars. Il rêva notamment revenir à Terror-city et mettre une déroutée à Sergio, le chef de la bande des grands. Mais il fit aussi un cauchemar où il voyait deux adultes, lui dire bonjour et puis se transformer en une forme bizarre, une espèce de bête féroce, grande comme trois fois la ferme et s'enflammant d'un coup.
Quand il se réveilla, il était en sueur. Le garçon décida de se lever et d'aller faire un tour à l'extérieur de la ferme, il devait certainement y faire plus frais.
Il sortit de sa chambre puis de la ferme, fit quelque pas à l'extérieur et s'assit sur un muret proche de l'étable. Il cherchait la signification de ses cauchemars quand soudain devant lui brilla le reflet de la lune sur un objet identique à une lame.
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MessageSujet: Re: Yocus, le destin des gouverneurs   Yocus, le destin des gouverneurs EmptyLun 18 Juin - 19:37

Une lame?!? Il n'eut pas le temps de l'éviter que la lame était déjà sur lui. Yocus s'attendit au pire, qui ne vint pas. Il ouvrit les yeux, ayant peur de découvrir devant lui son corps, et fut surpris de se retrouver derrière Konan, muet d'effroi, son sabre à la main.

_Ainsi tu as toi aussi un don, réfléchit à voix haute le maître, retrouvant ses esprits.
_Vous? Vous vouliez donc me tuer? Cria l'élève, ne prenant pas garde aux propos de l'homme qui lui faisait face, si je n'avais pas réussi par je ne sais quel miracle à me retrouver derrière vous au moment où la lame est arrivée sur moi, je serais mort à l'instant présent!
_Pour ta gouverne, répondit calmement Konan, je n'ai pas voulu te tuer. J'ai juste eu envie de... tester tes réflexes.
_Tester mes réflexes en voulant m'enfoncer une épée dans le cœur? C'est ca que vous vouliez?
_Je ne voulais pas t'enfoncer une épée dans le cœur! Et même si je l'aurais voulu, avec cette épée, çà aurait été un petit peu impossible!

Il lui montra son épée, appuya sur le bout, et sous les yeux ébahis du garçon, la plia comme s'il s'était s’agît d'un vulgaire brin d'herbe. Il lui fit faire divers mouvements, se la mit au niveau de son ventre, appuya et au lieu de s'enfoncer comme un sabre normal, se tordit en deux morceaux.

_Ces explications te conviennent-elles? Reprit le maître, ne t'inquiètes pas, je ne te veux aucun mal, et je n'ai pas voulu te tuer.
_Alors pourquoi avoir voulu m'enfoncer cette lame dans mon corps?
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MessageSujet: Re: Yocus, le destin des gouverneurs   Yocus, le destin des gouverneurs EmptyLun 18 Juin - 19:38

_Pour la énième fois Yocus, je n'ai pas voulu t'enfoncer ma lame dans ton cœur! Et puis comment aurais-je pu le faire? Tu vois bien que cette épée ne couperait même pas un brin d'herbe! Ce que je viens de faire fait parti des tests que font passer les maîtres chevaliers à leurs élèves. C'était le premier test que je te ferais passer.
_Vous voulez dire que les maîtres chevaliers font passer à leurs élèves des tests où ils essayent de les tuer?
_Encore une fois Yocus, soupira Konan, je n'ai pas voulu te tuer, tu es mon élève, je ne vois pas pourquoi je t'aurais pris comme élève alors que je voulais te tuer! J'aurais pu te tuer depuis longtemps si je l'avais voulu!

Yocus fut obligé d'avouer que le maître tenait un argument sensé, il aurait eu tout le temps de le tuer pendant leur traversée de l'Histérie. En revanche, il ne comprenait pas pourquoi les maîtres faisaient passer à leurs élèves des tests pareils. Quand il lui posa la question, le maître, connaissant bien son travail, lui répondit par cette simple phrase :

_Pour dénicher les meilleurs. Dit-il, une pointe d'admiration dans sa voix. Ce test, seul sept personnes l'ont réussi à ma connaissance depuis deux siècles : L'ancien gouverneur, ses deux fils, Stikan Sokan, moi, Ennilla, et depuis quelque minutes, toi...
_Ainsi...
_Tu as réussi le test, et tu m'as fait découvrir ton don. Tu possèdes le Slingal Yocus.
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MessageSujet: Re: Yocus, le destin des gouverneurs   Yocus, le destin des gouverneurs EmptyLun 18 Juin - 19:40

3. Test

Lorsque Yocus revêtit la combinaison de cuir, il sentit le vêtement couler sur sa peau et ses muscles, Yocus n'avait jamais senti de sensation pareille, c'était à la fois comme si le cuir vous retenait prisonnier, et comme si il prenait la forme de votre corps, en épousant parfaitement vos mouvements. Yocus, lorsqu'il se regarda dans le miroir, en plus de se voir pour la première fois dans un objet reflétant ce qu'il était autre qu'une flaque d'eau, eut le souffle coupé en constatant combien la combinaison rendait la personne qui le portait encore plus majestueux et plus impressionnant qu'il ne l'avait jamais été. Décidant qu'il était temps de mettre fin à sa contemplation, il sortit de la ferme et se dirigea vers l'endroit où discutaient les époux Konan, les frères et ermite et la jeune fille. Quand ceux-ci virent arriver l'adolescent, ils en eurent eux aussi le souffle coupé.

_Et ben dis-donc! Constata l'un des frères ermites, elle te va comme un gant! Je ne me souviens pas l'avoir d'jà vu! Continua-t-il en se tournant vers Konan et sa femme.
_C'est normal, répondit Konan, les sourcils froncés. Il porte la combinaison Noban.

À ce nom, tout le monde se tourna vers Yocus.

_Mais c'est impossible! Comment a-t'il pu l'enfiler? Demanda Ennilla, bouche bée.
_Je ne sais pas. Réfléchit Konan, aussi hébété que les autres.
_Que ce passe t'il? Je ne vois pas ce qu'il y a de bizarre, c'est un simple vêtement de cuir! Non?
_Il ne sait vraiment rien ce p'tit! Soupira Georges.
_Tais-toi! L'enguirlanda Konan, sache Yocus, que la combinaison Noban à été crée par le gouverneur Noban père lui même, avant qu'il ne renonce à ses pouvoirs en accédant au trône. Et que normalement, seul quelqu'un ayant du sang gouvernemental dans ses veines peut la porter, quelqu'un d'autre ne supporterait pas son contact.
_Si ca se trouve j'ai un ancêtre très lointain qui appartenait à la famille du gouverneur tout simplement!
_Où alors tu es le fils caché de Sokan! Rigola Ennilla, ce qui ne fit rire personne.
_Non, il n'a aucun trait du gouverneur sadique, tu peux me croire, lui répondit Jean-Mouloud.
_Je suis certain que ce n'est pas le fils du gouverneur moi aussi, continua Konan, mais tu as quelque chose en toi qui me dit que tu as un peu de sang des anciens gouverneurs dans tes veines.
_Et ben! Moi qui n'avais pas de parents je me suis trouvé un cousin! Rigola l'adolescent en désignant son maître.
_Cousin ou pas, tu vas suivre mon enseignement jeune homme! Lui promit Konan, allez montre-nous ce que tu sais faire!

Mara, Jean-Mouloud, Georges et Ennilla s'écartèrent, laissant Yocus et Konan dans un cercle de quatre mètres de diamètre, ce dernier lança au jeune homme son bâton de bois, en pris un pour lui et défia du regard son adversaire, qui, retrouvant sa prestance au contact de son arme, se mit en posture de combat. Il ne laissa pas le temps à son maître de se préparer que déjà il attaqua avec un coup logiquement imparable visant son épaule gauche. Le maître, quelque peu désemparé par la vitesse avec lequel son élève était passé à l'attaque, la para de justesse au lieu de l'éviter facilement. Yocus, percevant le trouble de l'adulte, continua ses attaques, en commençant par viser les hanches. Mais Konan, reprenant ses esprits, les évita aussi facilement que s'il s'était s'agit de coups donnés par Georges. Au bout de cinq minutes, Yocus, ayant bien comprit que son adversaire était d'un niveau bien supérieur au sien, commençait à réduire la force et la vitesse de ses coups pour moins se fatiguer et pour pouvoir avoir une petite chance de résister une minute si le maître passait à l'attaque. Ce qui ne se fit pas tarder. Konan, voyant que son nouvel élève ralentissait l'allure, l'attaqua avec un coup destiné d'habitude à un débutant. L'élève le para facilement. Son maître corsa de plus en plus ses coups, Yocus les arrêtant le plus facilement du monde, jusqu'à ce que Konan l'attaqua avec un coup qu'il ne réservait d'habitude qu'à ses meilleurs élèves tant il était rapide et fort. Yocus le para difficilement, mais le para tout de même. Son maître s'arrêta là.

_Tu n'es pas mauvais, commenta t'il, mais tu devras t'améliorer, tu as de la force et de la vitesse, tes coups peuvent détrôner de nombreux adversaires, mais ta précision et ta technique laissent à désirer. Tu t’entraîneras désormais avec moi pour la précision, mais aussi avec Ennilla, qui t'apprendras la technique. Toi jeune fille, tu renforceras ta force et ta vitesse.

Personne ne contesta la décision du maître, Yocus, car il était trop fatigué et Ennilla car elle avait vu ce que pouvait faire Yocus et qu'elle savait qu'ils pouvaient se compléter tous les deux, lui, fort, rapide et elle, plus précise et plus technique. La journée se continua par une visite de la ferme, des présentations de Yocus aux animaux et des retrouvailles entre l'adolescent et Plénitude, son cheval. Ce dernier, très heureux de revoir son nouveau maître, lui fit la fête pendant une bonne dizaine de minutes avant de se calmer.

_Et ben mon vieux! Commenta Ennilla un brin envieuse, t'as pas choisi le plus mauvais cheval de cette écurie! Même-moi il n’a pas accepté de me faire monter sur lui!
_Tu ne serais pas un petit peu prétentieuse petite? Lui demanda son maître, même toi? Tu n'es pas la meilleure dompteuse d'éléments que je sache!
_Excusez-moi de poser encore une question, mais, ... Qu'est donc un dompteur d'éléments?
_Excusez-moi de poser encore une question, mais, ... Qu'est donc un dompteur d'éléments? Et je n'ai toujours pas compris ce dont vous vouliez parler en disant votre enseignement? À part que vous alliez m'enseigner à me battre encore mieux à l'épée.
_Je pense qu'il vaut mieux que je commence par t'expliquer ce que sera ton enseignement, savoir ce qu'est un dompteur d'éléments t'importera peu, vu que tu ne sembles pas avoir de pouvoir en toi.
_De quel pouvoir parlez-vous?
_Je croyais que tu souhaitais savoir ce qu'allais être ton enseignement?
_Excusez-moi
_Enfin un bon élève! Lança-t-il en rigolant à l'égard d'Ennilla, qui croisa les bras, prenant l'air indigné. Et bien, je vais commencer par le début, lorsque je suis arrivé à Terror-city il y a une dizaine de jours, je venais juste chercher des indications sur l'état de l'Histérie, ne pouvant plus aller que rarement à Sokan-city sous peine de me faire remarquer, il n'y a que là que je peux aller chercher les dernières nouvelles et discuter avec les nouveaux chevaliers.

Yocus sursauta quand il entendit leurs noms, il ne les avait pas entendus très souvent, mais à chaque fois, ils étaient synonymes de force, de courage, de joie et d'avenir.

_Que se passe-t-il? Demanda le maître, ayant perçu la surprise de son élève.
_Rien, continuez, ce n'est rien.
_Très bien, continua Konan, j'étais donc à Terror-city pour glaner les dernières nouvelles quand je t'ai vu te battre avec un des crétins de la bande des grands, comme ils se font appeler, j'ai assisté à tout l'affrontement, et j'ai constaté que tu étais quelqu'un d'extraordinaire, tu l'as détroussé en deux minutes avec ton bâton de bois alors que lui tenait une épée du meilleur forgeron de l'Histérie! J'ai donc décidé d'en savoir plus sur toi, j'ai prévenu Mara que je ne rentrerai pas avant quelque jours et, profitant de mes nombreuses relations, j'ai appris que personne ne connaissait ton nom, que tu n'avais aucune famille et que tu étais l'un des plus rapides, l'un des meilleurs escrimeurs de la ville. Tout le monde se demande d’ailleurs où tu à appris tout ce dont tu es capable de faire au combat !
_Disons que… Je pense que vous savez qu’il y a une école d’arts martiaux à l’intérieur de Terror-city et que… Tout le monde peut regarder les cours… C’est là-bas que j’ai fait connaissance d’une des professeurs d’escrime. Ayant pitié de moi, elle m’a appris tout ce que je devais savoir, m’a aidé à trouver à manger, m’a comme qui dirait presque considéré comme son fils… Je lui dois tout…
_Elera la chevalière ?
_Euh… Chevalière j’en sais rien mais Elera sans aucun doute !
_C’était quelqu’un d’extraordinaire tu as raison… Dit Konan péniblement, il avait du mal à croire que sa tutrice était morte…
_C’était ? S’étonna Ennilla, ne connaissant pas l’histoire de son maître
_Elle a été assassinée par le gouverneur il y a deux mois. Ce n’est pas trop dur depuis pour toi ? Puisqu’elle semblait te donner à manger et…
_Disons que comme personne ne savait comment je faisais pour vivre, depuis que je faisais presque l’aumône, c’est dur, les gens me rappelaient sans cesse que je n’avais pas besoin de choses avant. Alors pourquoi en aurais-je eu besoin depuis ? Enfin… si vous voulez bien je préférerais ne pas trop en parler.
_Très bien, je continue. Donc je disais qu’au bout de six jours où je n'avais appris sur toi que très peu de renseignements, j'ai décidé de te trouver et de te regarder vivre, pour savoir si tu méritais véritablement que je te prenne sous mon enseignement. Force est de constater que tu le méritais, vu que tu es ici avec nous aujourd'hui. Il y a environ deux jours, j'ai réussi à trouver l'endroit où tu vivais avec ton chat, puisque tu n'avais pas autre famille. Je t'ai vu ensuite te débrouiller tout seul pour survivre dans une ville où tout t'étais hostile, te trouver à manger grâce aux passants et aux commerçants te connaissant, te débarrasser des membres de la bande des grands te lançant des attaques de plus en plus souvent et je t'ai vu assister à la mort d'Œil noir, ton seul point d'attache dans cette ville. C'est là que je t'ai pris sous ma coupe. Pourquoi? Tout simplement car je pense que tu mérites de devenir un chevalier.

Non! Ce n'était pas possible, lui Yocus, ne pouvait pas devenir un chevalier, il n'en avait pas la force! Le courage!

_Tu es déjà assez fort au combat à l'épée pour vaincre la plupart des chevaliers d'Histérie! Tu es très courageux, tu l'as montré. Mais il te reste beaucoup à apprendre, sinon tu ne serais pas ici en train de discuter de ton enseignement avec moi. En ce moment, tu serais déjà chevalier!
_Écoutez! Dit Yocus, vous devez faire erreur! Je n'ai jamais que combattu les membres de la bande des grands, qui ne sont pas vraiment forts en combat, même s'ils se croient les meilleurs! Et je ne sais pas où vous avez été pêcher que j'étais courageux!
_Pour ta gouverne, petit, répliqua maître Konan, je suis un chevalier moi aussi! Pour être exact je suis un maître chevalier dompteur d'éléments, c'est d'ailleurs moi qui ai formé la plupart des meilleurs chevaliers du pays.
_Vantard! Commenta en rigolant Mara.
_Bon, peut-être moins, disons, réfléchi Konan, quatre des dix meilleurs chevaliers de l'Histérie! Sachant que j'en fais partie.
_Konan! Le rappela sa femme, où sont passées tes résolutions du début d'année?
_Euh, On reparlera de ca plus tard si tu le veux bien. Écoutes Yocus, j'ai formé assez de chevaliers pour savoir que tu seras l'un des meilleurs une fois ton entraînement terminé, tu as tout en toi pour cela, le courage, la rapidité, la force, mais c’est celle que tu possèdes à l'intérieur de toi qui m'a stupéfait. Depuis que tu as appris à vivre seul, tu as fais grandir en toi une humanité, qui même si les seuls hommes que tu as rencontré se sont montrés agressifs, à part Elera, tu as su ne pas juger les autres sur ton passé, c'est ce qui plus tard, te permettra d'être l'un des chevaliers les plus,...
_Cool? Proposa Ennilla
_Je n'aurais pas dit çà comme çà, mais bon puisque cool semble pouvoir convenir, oui tu serais l'un des chevaliers les plus « cool »!
_Vous en êtes sur? Demanda Yocus timidement, je,... je ne pense pas pourtant avoir une force telle que vous la décrivez... J'ai appris à vivre seul, mais je n'ai pas pu développer cette force, je n'en ai pas eu le temps, j'ai appris à espérer une vie meilleure, mais cette humanité dont vous parlé, je ne la ressens pas!
_Tu réussiras à la trouver crois-moi!
_Et qu'est-ce donc que ces dompteurs d'éléments dont vous et Ennilla faites partie?
_Ennilla est loin d'en faire partie! Crois-moi! Elle serait tout juste bonne à récurer les tuniques du gouverneur avec son pouvoir!
_Euh, ... je ne comprends toujours pas, le coupa Yocus.
_Bon, très bien pour faire simple, reprit le maître, un dompteur d'éléments est quelqu'un qui a en lui un pouvoir énorme qui lui permet de maîtriser un, deux ou trois éléments parfaitement une fois entraîné. Le problème est que la plupart ne reçoivent pas d'enseignement, donc ne savent que primairement utiliser leur don. Je suppose que tu ne sais pas non plus ce qu'est un élément! Je me trompe?
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arilia

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MessageSujet: Re: Yocus, le destin des gouverneurs   Yocus, le destin des gouverneurs EmptyLun 18 Juin - 19:40

Yocus acquiesça.

_Pourquoi ne distribuent-ils pas de manuels explicatifs? Soupira Konan, les autres ne répondant pas, il continua. Un élément, c'est un des puissances existantes sur terre depuis la nuit des temps, ce sont peut-être eux qui ont inventé, ou crée le monde, le saura t'on un jour d'ailleurs? Ils sont au nombre de dix, il y a l'eau, le feu, l'air, la terre, les couleurs, la matière, le temps, la santé, la lumière et le Slingal, ce dernier est le fait d'être et de penser à un endroit précis à un moment donné.
_Euh, Vous pouvez répéter? Demanda Yocus, le quoi? Slinblal? Qu'est-ce donc que ce machin-truc-bidule-chouette?
_Ce qu'a dit maître Konan idiot! L'engueula Ennilla. Le fait d'être et de penser à un endroit précis à un moment donné!
_N'as-tu donc jamais été ignorante? Je te signale que je ne risque pas de le savoir, ne connaissant déjà pas les dompteurs d'éléments, comment aurais-je pu savoir ce qu'était le slinb, le slink. Le machin-truc-bidule-chouette? Certain n'ont pas la chance d'être aussi intelligente que toi!
_Çà, merci je l'avais remarqué! Lui signala Ennilla.
_Bon stop maintenant!! Les coupa maître Konan, vous vous comportez comme des enfants de cinq ans se battant pour la dernière fraise de l'année chez leur grand-mère! Pour ta gouverne Ennilla, Yocus n'avait jamais entendu parler des dompteurs d'éléments jusqu'à aujourd'hui, c'est donc naturel qu'il ne sache ce qu'est le Slingal, alors arrêtes tes gamineries veux-tu? Et toi Yocus, il faudrait que tu te calmes et que tu ne répondes pas à chaque remarque, même si celle-là n'était pas des plus agréables. Bon, passons, donc comme je le disais, le Slingal est le fait d'être et de penser à un endroit précis et à un moment donné, soit en langage courant de se rendre où on veut, quand on veut, et de pouvoir parler en esprit à quelqu'un, où qu'il soit.
_Wouaw! Ne put s'empêcher de remarquer Yocus, c'est super pratique! Je serais capable, moi, de faire le Slingal comme vous l'appelez?
_Dompter Yocus, dompter le Slingal, reprit le maître, et non, tu ne peux sans doute pas, car tu n'a aucun don apparent, donc je ne t'enseignerai pas la dure tâche de dompteur d'éléments, non, tu seras chevalier, à part si tu souhaite retourner dans ta ruelle?
_Non, ca devrait aller! Bon, à part les deux vieux frères, vous me semblez supportables!
_Eh! S'exclama Jean-Mouloud
_Sur un autre ton veux-tu? Continua Georges
_Vous inquiétez pas les papis! Rigola Yocus, vous aussi je vais réussir à vous supporter! Enfin! Lavez-vous de temps en temps! Ca m'aidera!
_Quoi?
_Comment?
_Je rigolais les vieux! Oups! Dit-il en voyant les deux frères se diriger vers lui, menaçants, non! Je ne voulais pas dire çà! Je rigolais! Eh! Ne vous vexez pas!

Les deux frères firent semblant de courser Yocus. Ce dernier semblait tout penaud, se qui fit rire tout le monde. Yocus sentait bien qu'il s'était fait deux amis. Même s'ils ne savaient rien faire à part dormir, élever leurs animaux et manger ce qui restait des animaux, ils étaient ses nouveaux amis, s'était assez important pour Yocus, qui n'avait jamais eu d'amis auparavant, même si ceux-ci avaient 140 ans à eux deux!
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MessageSujet: Re: Yocus, le destin des gouverneurs   Yocus, le destin des gouverneurs EmptyLun 18 Juin - 19:41

La journée, déjà bien avancée, se poursuivit par la visite des alentours de la ferme à cheval sans les frères ermites, trop vieux pour monter à cheval et sans Mara, étant enceinte, son mari ne voulait pas lui faire courir de risques. Maître Konan et Ennilla lui firent découvrir la nature, que l'adolescent n'avait pas eu le temps de découvrir sur le trajet entre Terror-city et la ferme des ermites. Yocus fut surpris de découvrir dans les sous-bois que les fleurs existaient en dehors des vases et émerveillé devant le ballet aérien de deux papillons bleus et blancs. La ballade continua dans la joie et la bonne humeur jusqu'à ce que le maître leurs rappelle qu'ils devaient retourner à la ferme pour manger. Les deux élèves et leur maître mirent donc leurs chevaux au galop, et commencèrent la course jusqu'à la ferme. Évidemment, Konan et Ennilla prirent directement la tête de la course, laissant Yocus seul à deux cents mètres d'eux. Tant pis, il allait à sa vitesse, n'ayant pas encore une grande assurance à cheval, il profitait encore une fois du paysage, tellement différent de celui de la ville, avec ces ruelles, ces murs à perte de vue, ces sauts de pisse tombant des étages de la cité, ces cris retentissants à chaque coin de rue. Tandis qu'ici, en forêt, les paysages étaient toujours différents, tout semblait y être que calme, plénitude,... La dernière fois qu'il avait ressenti un tel sentiment de plénitude, c'était devant une autre création de mère nature : la mer. Mais était-ce pas plutôt la mer, la forêt et les plantes qui avaient créé mère nature? Çà semblait si parfait! Yocus ne resta pas longtemps dans ses rêveries. La nuit faisant irruption dans ce monde si magnifique, le jeune homme décida de forcer l'allure. Plénitude ne broncha pas, il aimait la vitesse, c'était ce pour quoi il était né et avait été dressé. Le cheval s'ébroua, fit une sorte de cabriole, manquant de peu de faire tomber son cavalier, et partit au galop. Le cheval alla si vite que Yocus ne voyait pas passer le paysage, tout était flou, comme si les paysages voulaient se cacher du cheval et de son maître, comme si la lumière ne faisait plus attention qu'a eux, laissant en plan la nature et ses enfants.
Bientôt, le jeune homme pu distinguer deux nuages de poussière; Sans doute son maître et Ennilla; non loin de lui et Plénitude. Il encouragea ce dernier à aller encore plus vite, donner son maximum, afin de les rattraper et les devancer, juste par esprit de combativité. Malgré tous les efforts du cheval, ils ne parvinrent pas à rattraper les deux autres avant d'arriver à la ferme. Descendant du cheval, exténué, il le mena jusqu'aux écuries, où étaient déjà Konan et son autre élève, flattant les encolures de leurs chevaux, eux aussi exténués par la course.

_... Belle course, mais tu sais bien que tu n'avais aucune chance contre moi et Courage! Se vanta Konan. Il a bien plus d'expérience que le tien! Ah! Yocus! As-tu réussis à nous suivre sans tomber?
_Oui, sans problème! On vous a presque rattrapés d'ailleurs!
_Arrête! C'est impossible! Comment un gamin comme toi aurait pu nous suivre, ne serais-ce que cinq secondes? Le toisa Ennilla.
_Gamin? Non mais tu t'es regardé? On dirait que t'as six ans, et encore, si on te fixe bien, on comprend que tu n'as que quatre ans d'âge mental!
_Ouais c'est ça ouais! Et bien toi on dirait que tu as du crottin de ton cheval à la place du cerveau!
_Et ben,... Et ben... balbutia Yocus
_Bon stop! Les coupa leur maître, en colère, vous vous rendez compte que vous vous comportez comme des araignées se battant pour une mouche échouée sur une toile? Et encore! Elles au moins se battent pour quelque chose de concret! Je commence à regretter de vous avoir pris sous mon enseignement... Vous me décevez beaucoup. Pour la peine, vous nettoierez chacun votre tour les écuries jusqu'à la fin de votre formation.

Les adolescents ne pipèrent mot, ils se lancèrent juste un regard noir avant de partir amener leurs chevaux respectifs aux box leur appartenant. Konan vint expliquer à Yocus comment soigner son cheval, inspecter si tout allait bien, le brosser, le nettoyer, le nourrir... Il réussit vite à comprendre ce qu'il fallait faire ou non. Dés que tout fut en ordre, les deux adolescents et leur maître prirent la route de la ferme, il faisait déjà bien nuit et ils ne voyaient quasiment rien, heureusement, une faible bougie les éclairait du mieux qu'elle pouvait et elle commençait sérieusement à s'épuiser, il ne restait qu'un bon centimètre de cire.

_Ah, dans une heure, dit Konan, je vais devoir venir la changer, c'est fou comme on en consomme! Enfin bon, rentrons! Je sens déjà une bonne odeur de tarte à la fraise! Spécialement pour toi Yocus! Ce n’est pas tous les jours que Mara fait la cuisine je te préviens!

Ils réussirent enfin à rentrer dans la maison et, effectivement, une bonne odeur de tarte à la fraise les cueillis au nez. Yocus se dit que ce soir, il allait au moins manger à sa faim et dormir dans un lit! Enfin si la chambre qu'on lui avait attribué tout à l'heure était bien la sienne! Quand ils arrivèrent dans le salon-cuisine-salle à manger, les frères étaient assis devant une tranche de jambon et au milieu de la table, les faisant baver d'envie, une tarte à la fraise leur faisait face. Elle avait l'air si bonne et Yocus avait tellement faim qu'il se serait bien jeté dessus. À en voir les têtes des ermites, eux aussi!
Mara était devant la cuisinière à couper du jambon quand son mari s'assit à la table, laissant une place libre entre les ermites et lui et deux places libres à sa gauche. Le garçon se dit qu'il devait y avoir une place pour chacun autour de la table. Il attendit donc qu'on lui montre la sienne.

_Tu ne t'assoies pas? Lui demanda Mara en se retournant vers lui, est-ce une coutume de Terror-city?
_Euh, bredouilla Yocus, non mais c'est juste que je ne sais pas où m'asseoir. Vous avez l'air d'avoir chacun une place définie,... Et... je ne voudrais pas prendre celle de l'un d'entre vous...

Les convives rigolèrent, Ennilla s'assit à la droite de Jean-Mouloud, laissant une place libre entre elle et son maître que vint rapidement combler Mara.

_Voilà! Je crois que tu as compris maintenant où est ta place! Rigola Georges.
_Quel lourdaud celui-là! Pensa Ennilla en soupirant

Yocus s'assit donc entre son maître et Georges, et dévora le morceau de jambon qu'on lui donna. Il mangea avec les doigts, les couverts n'existant pas en Histérie, et évidemment, s'en mit plein partout, à croire qu'il était né avec des pieds à la place des mains d'après jean-Mouloud. Yocus lui renvoya la boutade en disant qu'il ferait bien de profiter de la nourriture tant qu'il aurait des dents. La soirée se poursuivit sur une note joyeuse jusqu'à ce que maître Konan décide de parler à Yocus de son entraînement :

_Bon Yocus, je crois que tu as compris ce que je te ferais subir pendant ton enseignement? Demanda Konan.

Sans laisser le temps à son élève de répondre, il continua :

_Je vais t'expliquer en gros en quoi il consistera. Premièrement, tu devras apprendre à monter à cheval, ce n'est pas la partie la plus compliquée, mais elle demande beaucoup d'attention, sur ton but, mais aussi sur ton cheval. Il faut que lui et toi vous entendiez à merveille, que vous soyez en osmose parfaite. Deuxièmement, je t'apprendrais à manier le sabre comme peu l'on manié, avec force, souplesse, vitesse et précision. Ensuite, tu devras savoir te battre à cheval, les chevaliers sont souvent obligés, dans les batailles, à combattre sur leur cheval, enfin, obligés, ils sont plutôt contents en général! Il faut aussi que tu continue à améliorer ta course. Bien qu'elle soit excellente, il faut encore garder la même allure et la même vitesse que tu avais développées! Il va falloir que tu développes ta souplesse, ton souffle et que tu apprennes l'escalade. Enfin, tu augmenteras beaucoup ta force physique. Il faut aussi que tu améliore tes connaissances, un chevalier n'est rien sans son cerveau. Tu as compris?
_Euh,... Je crois, oui. Mais,... je n'ai jamais escaladé de ma vie! Ca risque d'être dur non?
_Non, tu devrais t'en sortir! Tu as assez de force pour grimper déjà assez haut, tu n'as pas peur, en revanche, je suppose que tu n'as pas assez de technique pour ne pas t'épuiser vite et pour t'assurer les meilleures prises. Mais bon, je ne suis pas ton maître pour rien! Tu réussiras à grimper un mur pas trop dur normalement d’ici un mois.
_Je ne vois pas trop à quoi ça sert personnellement…
_Tout simplement, lors d’un siège, à réussir à escalader le mur de la ville fortifiée pour pouvoir l’assiéger si besoin est. Mais pour l'instant, mangeons cette magnifique tarte de ma Mara!

C'était la phrase à ne pas dire, car tout le monde se jeta sur le gâteau et une fois que chacun eut pris sa part, il ne restait plus rien de la belle tarte cuisinée avec amour par la femme du maître, même pas une miette. En moins de temps qu'il ne le faut pour l'écrire, tous les convives avaient mangé leurs parts de tarte. Chacun en aurait bien redemandé une autre, mais malheureusement, le plat était vide. Konan proposa alors d'aller se coucher. Une proposition que tout le monde acquiesça, et donc chacun partit vers sa chambre. Yocus dormit donc bien comme il l'avait pensé dans la chambre où il s'était soigné l'après-midi. Il y retrouva le lit, la table de chevet, le bureau et la petite fenêtre qui éclairait toute la pièce. En revanche, Yocus remarqua qu'une petite armoire avait été rajoutée, il ouvrit la porte de celle-ci, et trouva à l'intérieur les quelques affaires qu'il avait emmené avec lui le matin même. Très bien, il n'aurait pas à porter que cette combinaison, magnifique d'ailleurs! Il se déshabilla et se glissa sous les couvertures de son lit. Ce devait être la première fois de sa vie qu'il allait dormir dans un lit et qu'il pourrait dormir les deux yeux fermés. Il essaya de se remémorer toutes les choses incroyables qu’il lui était arrivées aujourd'hui mais, à peine eut-il fermé les yeux de fatigue que la douceur du sommeil l'emporta dans un autre univers, formé de rêves et de, malheureusement, quelques cauchemars. Il rêva notamment revenir à Terror-city et mettre une déroutée à Sergio, le chef de la bande des grands. Mais il fit aussi un cauchemar où il voyait deux adultes, lui dire bonjour et puis se transformer en une forme bizarre, une espèce de bête féroce, grande comme trois fois la ferme et s'enflammant d'un coup.
Quand il se réveilla, il était en sueur. Le garçon décida de se lever et d'aller faire un tour à l'extérieur de la ferme, il devait certainement y faire plus frais.
Il sortit de sa chambre puis de la ferme, fit quelque pas à l'extérieur et s'assit sur un muret proche de l'étable. Il cherchait la signification de ses cauchemars quand soudain devant lui brilla le reflet de la lune sur un objet identique à une lame.
Une lame?!? Il n'eut pas le temps de l'éviter que la lame était déjà sur lui. Yocus s'attendit au pire, qui ne vint pas. Il ouvrit les yeux, ayant peur de découvrir devant lui son corps, et fut surpris de se retrouver derrière Konan, muet d'effroi, son sabre à la main.

_Ainsi tu as toi aussi un don, réfléchit à voix haute le maître, retrouvant ses esprits.
_Vous? Vous vouliez donc me tuer? Cria l'élève, ne prenant pas garde aux propos de l'homme qui lui faisait face, si je n'avais pas réussi par je ne sais quel miracle à me retrouver derrière vous au moment où la lame est arrivée sur moi, je serais mort à l'instant présent!
_Pour ta gouverne, répondit calmement Konan, je n'ai pas voulu te tuer. J'ai juste eu envie de... tester tes réflexes.
_Tester mes réflexes en voulant m'enfoncer une épée dans le cœur? C'est ca que vous vouliez?
_Je ne voulais pas t'enfoncer une épée dans le cœur! Et même si je l'aurais voulu, avec cette épée, çà aurait été un petit peu impossible!

Il lui montra son épée, appuya sur le bout, et sous les yeux ébahis du garçon, la plia comme s'il s'était s’agît d'un vulgaire brin d'herbe. Il lui fit faire divers mouvements, se la mit au niveau de son ventre, appuya et au lieu de s'enfoncer comme un sabre normal, se tordit en deux morceaux.

_Ces explications te conviennent-elles? Reprit le maître, ne t'inquiètes pas, je ne te veux aucun mal, et je n'ai pas voulu te tuer.
_Alors pourquoi avoir voulu m'enfoncer cette lame dans mon corps?
_Pour la énième fois Yocus, je n'ai pas voulu t'enfoncer ma lame dans ton cœur! Et puis comment aurais-je pu le faire? Tu vois bien que cette épée ne couperait même pas un brin d'herbe! Ce que je viens de faire fait parti des tests que font passer les maîtres chevaliers à leurs élèves. C'était le premier test que je te ferais passer.
_Vous voulez dire que les maîtres chevaliers font passer à leurs élèves des tests où ils essayent de les tuer?
_Encore une fois Yocus, soupira Konan, je n'ai pas voulu te tuer, tu es mon élève, je ne vois pas pourquoi je t'aurais pris comme élève alors que je voulais te tuer! J'aurais pu te tuer depuis longtemps si je l'avais voulu!

Yocus fut obligé d'avouer que le maître tenait un argument sensé, il aurait eu tout le temps de le tuer pendant leur traversée de l'Histérie. En revanche, il ne comprenait pas pourquoi les maîtres faisaient passer à leurs élèves des tests pareils. Quand il lui posa la question, le maître, connaissant bien son travail, lui répondit par cette simple phrase :

_Pour dénicher les meilleurs. Dit-il, une pointe d'admiration dans sa voix. Ce test, seul sept personnes l'ont réussi à ma connaissance depuis deux siècles : L'ancien gouverneur, ses deux fils, Stikan Sokan, moi, Ennilla, et depuis quelque minutes, toi...
_Ainsi...
_Tu as réussi le test, et tu m'as fait découvrir ton don. Tu possèdes le Slingal Yocus.
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