par la magie de la plume et du pinceau
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 Le territoire oublié

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arilia

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MessageSujet: Le territoire oublié   Le territoire oublié EmptyLun 18 Juin - 19:43

Chapitre 1:

C'était un silence absolu. Keira se laissa aller sous l'eau, observant au-dessus d'elle des nageurs faire du papillon. C'était intense, magique ... et stupéfiant. Depuis très longtemps elle s'entraînait à l'apnée, et était très douée. Et à chaque fois, ces moments étaient un beaume pour sa solitude. Et pour Keira, l'eau n'était pas une prison du silence, mais une pièce de vie. Elle se sentait unique sous le mur opaque du précieux liquide. Elle soupira, nagea jusque dans le fond. Bizarrement, ses oreilles ne sifflaient pas. Ah si. Mais ce n'était pas le bruit habituel. C'était comme des millions de bombes éclatant à ses oreilles. Keira fut désarçonnée. C'était la première fois que ça lui arrivait! Elle battit des pieds, mais l'eau semblait la retenir. Que se passait-il? Les maîtres nageurs allaient bien s'apercevoir de son absence! Mais non, qui s'inquièterait de Keira, la Keira si timide et si discrète qu'on ne la remarquait que quand elle parlait, et encore! Elle eut une fulgurante idée. Elle enleva son bonnet, qui remonta sagement à la surface. En fait, il descendit encore plus. Keira ragea. La physique et elle, ça faisait quatre! Elle n'avait pas pensé que le bonnet irait vers le fond! Ses cheveux marrons semblaient voler autour d'elle.Elle battit des pieds, ouvrit la bouche, l'eau rentra précipitamment. Keira ferma les yeux, ainsi que sa bouche. Elle se sentait soudainement écrasée. Enfermée. Raaahh, ça ne pouvait pas se passer comme ça! Elle banda ses muscles, et essaya de remonter à la surface. Rien à faire. Keira commençait à perdre du souffle. Elle se laissa faire. Alors, une intense lumière jaillit sous elle. Plus profondément? Bizarre... Elle sentit la pression diminuer, et tenta de remonter. Rien à faire. Alors, prenant son courage à deux mains et le peu de force qui lui restait, les joues aussi rondes que ceux des hamsters, Keira nagea vers le fond. Personne ne semblait remarquer cette lumière, aussi vive que celle du soleil, peut être même aussi puissante! Mais la force qui émanait du sol glaça la jeune fille. Keira toucha le sol du fond. La lumière venait bien d'en-dessous! Elle commençait à perdre connaissance quand le parterre fondit, libérant la boule lumineuse, qui vint se nicher dans la main de Keira. Soudain, la pression disparut complètement. Elle mit ses pieds sur le sol, et se propulsa, tandis que son coeur s'arrêtait de battre. La surface ... La surface ... Elle ne l'atteindrait jamais! Elle ne voulait pas sombrer dans l'inconscience, mais pourtant, c'est ce qu'il se passa. Les forces l'abandonnèrent peu à peu, sa bouche s'ouvrit, et elle se laissa aller. Deux mains lui saisirent alors la taille, l'amenèrent jusqu'à la surface. Keira remplit ses poumons d'air, des papillons noirs volant devant ses yeux. Haletante, sa tête la lançant toujours, elle se tourna vers la personne qui l'avait sauvé. C'était un garçon aux lunettes de piscine rouges. Bref, ça ne l'avançait pas. Il l'amena près du bord, et Keira s'assit. Le garçon se posa à côté d'elle.

_M... Merci ...
_De rien.

Elle soupira, cacha discrètement le rouleau aussi gros que son poing au garçon et se tourna vers lui. Il acheva d'enlever son bonnet et ses lunettes, et lui offrit un sourire gris. Le garçon portait un appareil dentaire, et ses cheveux bruns très longs (ils lui arrivaient jusqu'aux épaules) n'arrivait pas à le cacher. Il ferma tout de suite la bouche, gêné. Il n'arrivait toujours pas à s'habituer. Il examina Keira qui était en train de reprendre son souffle. C'était en nageant le papillon qu'il avait vu la fille flotter sous l'eau. Ou plutôt couler. Il s'était tout de suite porté à son secours. Keira, quant à elle, essayait encore de se remettre du choc. Comment une telle chose avait-elle pu se produire? Elle voulait dire ... On n' était pas dans Tara Duncan ou encore Harry Potter! C'était impossible!

_Tu t'appelles comment?
_Keira.

Bon, pas très bavarde! Le garçon soupira en se passant une main dans les cheveux.

_Euh ... Moi ... euh ... C'est ... Edward.
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arilia

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MessageSujet: Re: Le territoire oublié   Le territoire oublié EmptyLun 18 Juin - 19:44

Pourquoi se sentait-il si gêné en sa présence? Le garçon examina un peu plus la fille de treize ans qui se tenait à ses côtés. Elle n'était pas très jolie. La peau très, très blanche, des cheveux bruns raides qui tombaient jusqu'à ses épaules, des yeux bleus très clairs, presque blancs. Aucun muscle, mais fine quand même. Des oreilles au bout un peu pointues, pas du tout percées. Elle ne portait aucun bijoux. Bon, à la piscine, on n'avait pas le droit d'en porter, mais il en était intimement convaincu. Elle se releva, ainsi que Edward. Elle était un peu plus petite que lui.Edward sourit, et elle lui rendit un visage fermé. D'accord, message reçu! Il plongea dans l'eau sans rien dire,après avoir remis son bonnet et ses lunettes et Keira soupira, enfin libre. Elle était contente qu'il l'ait sauvée, même reconnaissante, mais bon. Elle se dépêcha de reprendre sa serviette, et fila au vestiaire des filles. Là, elle s'enferma dans une cabine et ouvrit la main. La lumière était partie. Maintenant, Keira pouvait regarder l'objet qu'elle avait pris. Un rouleau doré, avec des glyphes rouges taillés dedans. Une petite languette n'attendait que d'être tirée. Keira hésita, le coeur battant. Bon, que choisir?Elle posa finalement le rouleau sur le banc, prit son pantalon. Mais un mouvement trop brusque fit tomber le rouleau. Il dégringola dans un bruit mat qui résonna dans les vestiaires, et roula . Keira ouvrit vivement la porte de sa cabine et suivit le parcours du rouleau qui semblait aller de plus en plus vite, comme attiré par quelque chose. Elle courut à sa suite. Il se précipitait vers le petit bassin d'eau pour les pieds. Elle glissa dans une flaque, tomba sur le carrelage, la tête sur le coude. Keira se releva, ignorant la douleur mais trop tard. Le rouleau tomba dans l'eau. Qu'allait-il se passer? Les gens allaient le prendre, l'admer. Une vive lumière inonda alors la pièce. Keira plissa les yeux. Elle avança de trois pas, entendant des murmures intrigués. Des pas approchaient. La jeune fille glissa le long du couloir ou il y avait contre le mur des cabines, saisit le rouleau et se retourna vivement, le cachant dans sa paume, tellement il était petit. Trois filles la regardaient avec étonnement.

_Où est passée la lumière?

L'une des trois filles s'avança. C'était une belle asiatique aux cheveux aussi sombre que ses yeux. Elle lui tendit la main, que Keira prit en rougissant.

_Tu ne t'es pas fait mal, j'espère ... murmura t'elle.
_Non ... Ma mère m'attends.

Et elle fila rapidement, les joues toujours rouge. C'était un mensonge, bien sûr. Keira s'enferma dans sa cabine, s'habilla précipitamment, encore mouillée, et sortit. Dehors, la pluie tombait raide. Génial, de quoi attraper un rhume. Elle s'approcha du parking et s'accouda contre un poteau. Non, sa mère ne l'attendait pas. Elle était partie en Egypte avec son nouvel amant. Son père, chef d'entreprise, était très pris, mais il avait quand même décidé de venir la chercher, pour discuter avec sa fille. En effet, elle ne le voyait pas. C'était un père fantôme, et une mère morte pour elle. En plus, Keira était fille unique. La pluie avait dû tomber précipitamment, car il faisait encore beau il y avait de ça une heure. Elle ne portait qu'un léger tee-shirt, et allait sûrement s'attraper mal. Soit son père l'avait oubliée, soit il était pris dans une de ses interminables réunions. Elle avait vraiment le choix! Des larmes coulèrent sur ses joues, elle renifla, tandis qu'elles tombaient sur sa main. Keira se mit à l'abri contre un arbre, ouvrit son sac de piscine et y plaça le rouleau. Le grondement du tonnerre se fit entendre au loin, et la jeune fille se mit à courrir. La maison n'était pas loin, encore heureux! Keira trébucha dans la rue, se rattrapa de justesse et tourna à droite. Là, elle fouilla dans son sac. Pas moyen de mettre la main sur cette fichue clé! Bref, elle sauta par-dessus le portillon fermait, qui était assez petit, et se précipita vers sa porte. Fermée à clef. Elle était sotte. Keira posa son sac par terre, s'adossa et glissa le long du mur.Elle observa les voitures passer, et les feux s'illuminer. Elle aurait pu retourner à la piscine se mettre au chaud, ou encore aller demander grâce aux voisins. Mais Keira n'osait pas. Elle fouilla dans la poche de son pantalon blanc, presque aussi blanc que sa peau. elle en ressortit un élastique bleu foncé et entreprit d'attacher ses cheveux. Une fois n'est pas coutume, Keira s'examina. Elle se détestait, autant sur le plan physique que mental et intellectuel. Elle savait que sa peau crayeuse était dûe à une maladie dont personne ne voulait dire le nom. En plus, ses yeux bleus clairs n'arrangeaient pas les choses! Une mèche brune tomba devant eux, et Keira la remit derrière ses oreilles. Ses cheveux étaient trop raides, et ne possédait aucun éclat. Ils étaient bruns. Point. Ensuite, elle se trouvait trop timide, trop taciturne, pas assez bout-en-train, et pas très intelligente. Enfin, d'après elle. Keira ramena ses genoux contre sa poitrine, les entoura de ses bras et posa la tête dessus. Elle avait envie de pleurer, et de vomir à cause du mal de tête qui la tiraillait.

_Keira! Que fais-tu ici petite? lui demanda une voix aiguë. La jeune fille releva vivement la tête. Sa voisine, madame Hanks, la regardait avec sympathie. C'était une femme petite, ronde aux yeux de biche et aux cheveux blonds platine toujours attachés en un chignon. Là, elle exhibait une mini-robe rose retenus par une ceinture noire. Des bottes rouges sang protégeaient ses pieds. Keira grimaça, et madame Hanks poursuivit.

_Tu ne vas pas rester sous la pluie, non? Allez, viens chez moi avant d' attraper froid.
_Non, madame Hanks, mon père ne va pas tarder, balbutia Keira.

La voisine leva un sourcil inquisiteur et partit en bougonnant. Cette fois ci, Keira pleura vraiment, une main sur son ventre. Sa voisine la trouvait bizarre, comme tous ceux du voisinage. Elle sécha rapidement ses nouvelles larmes, et se frotta les bras à l'aide de ses mains. Sentant un regard sur elle, Keira releva vivement la tête, si vite qu'elle eut mal au cou. Se frottant la peau sous ses cheveux, elle regarda tout autour d'elle. Se leva, même. Elle en était sûre, quelque chose clochait. Rue déserte, et en plus, l'orage ne faisait qu'aggraver les choses. Quelque chose se cachait. Allons bon, c'était aujourd'hui la journée des bizarreries! Tout pour changer du train-train quotidien.
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arilia

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MessageSujet: Re: Le territoire oublié   Le territoire oublié EmptyLun 18 Juin - 19:44

Un bruit de voiture se fit alors entendre, et l'impression de malaise se dissipa. Une belle Mercedes noire se gara dans la rue, juste en face de chez elle. Un homme en sortit, et courut, se protégeant de la pluie grâce à un cartable noir d'encre.

_Keira! Oh, ma chérie, tu es là? Tu as oublié tes clés?

Keira observa froidement son père, qui lui rendit un regard étonné, puis glacé. Elle baissa les yeux. C'était un homme âgé d'une cinquantaine d'année, bien bâti et aux épaules carrés. Ses yeux verts luisaient soit d'inquiétude vis à vis de la vie de sa fille unique, soit de colère quand Keira lui lançait des regards comme ça: durs et froids.Ses cheveux gris partaient dans tous les sens, ce qui étaient assez drôle, mais pas assez pour faire rire la jeune fille de 13 ans. Il était habillé d'un costard noir à cravate blanche. Keira entra précipitamment dans sa maison, se retenant d'éternuer devant son père. C'était une bien modeste demeure. Son père ayant un amour pour le bois, et sa mère pour la décoration, cette maison était un lieu féérique, pour eux. Etaient, car maintenant, les parents de Keira étaient divorcés. Et pour elle, cette baraque était une prison.

_J'ai oublié un document important. Vas te sécher, lui dit-il distraitement.

Keira obtempéra et monta d'un pas lourd l'escalier en colimaçon qui menait au premier étage. Là, elle tourna tout de suite à droite et se retrouva dans sa chambre. La pièce était en direction du nord. C'était une petite salle aux murs jaunes, à l'unique fenêtre aux bords rouges et aux rideaux verts. Dans le coin, un lit aux couvertures bambi accueillait des tonnes de livres, de bouts de papier et trois peluches. A l'opposé, un bureau couvert de classeurs, cahiers et autres dessins. Son armoire se trouvait juste à côté de la porte, accompagnée d'un ravissant miroir. Keira ferma la porte. Elle passa juste devant son étagère pleine à craquer de livres, et ouvrit son armoire. Là, elle dénicha une serviette, enleva ses vêtements et s'aperçut que le rouleau était toujours dans sa main. Elle le posa sur sa table de nuit, s'enroula dans sa serviette, en prit une autre qu'elle mit sur ses épaules, et s'approcha de ses livres. Voyons ... qu'allait-elle prendre? Ah oui, Fascination de Stephenie Meyer. Elle s'approcha ensuite de sa fenêtre ou un magnifique pouf violet trônait, et un radiateur dernier cri. Elle alluma ce dernier, s'assit sur le pouf et ouvrit le bouquin. Elle fut tout de suite captivée par le bouquin. Quelques minutes plus tard, Keira dû lever les yeux de son bouquin avec un grognement sourd.

_Tu vas attraper froid, chérie, lança son père en faisant semblant d'être fâché.
_Le radiateur est allumé.
_Bon, je dois y aller, je reviendrais sûrement ce soir, vers ... une heure, deux heures du matin, donc ne fais pas de bêtises, et n'invite aucun amis! D'accord?

Là dessus il sortit tandis que Keira refermait lentement son livre. Elle n'avait plus du tout envie de lire. Elle se leva, posa ou plutôt jeta le bouquin sur son lit déjà couvert d'autres romans, et ferma sa porte violemment, tandis que celle de l'entrée faisait la même chose, avec un peu plus de douceur. Keira n'avait pas eu le courage de dire à son père qu'elle ne se plaisait pas dans son actuel collège, ni dans tous les autres d'ailleurs. Elle n'avait aucun ami. Elle s'était juste amusée à décrire deux, trois filles, dire qu'elles étaient tout pour elle et tout le tralala. La jeune fille se passa une main sur le visage, s'habilla rapidement d'une longue jupe verte à volants, d'un pull-over bleu marine et descendit manger. A vrai dire, les gens la trouvait bizarre. Pas assez bavarde, pas assez jolie, pas assez admirative, pas assez drôle. La jeune fille éternua. Elle ouvrit le réfregirateur, sortit de quoi faire des sandwichs et s'attela. Au troisième casse-croûte, elle décida qu'elle en avait assez et rangea tout. C'est là que la sensation revint. Ce n'était qu'infime, et assez lointain, à vrai dire. Malgré tout, Keira emporta son butin et monta quatre à quatre les escaliers. Là, elle s'enferma dans sa chambre, à double tour et soupira. Elle était stupide. Keira engloutit sec un sandwich, et son regard dévia vers le rouleau. Le coeur battant, elle fit un pas. Puis deux. Keira posa les sandwichs, prit l'objet dans ses mains, et retint sa respiration. Elle tira un coup sec sur la languette ... qui ne céda pas du tout! Elle soupira. Le rouleau était encore mouillé. Bon, quand l'orage sera passé, elle le mettrait à sécher dehors. Car il refusait de sécher près du radiateur, ce qui était assez bizarre. La jeune fille ouvrit son ordinateur, se connecta à son forum favoris, et pendant qu'elle mangeait encore un autre sandwich, commença à laisser des messages un peu partout. Keira écrivait sans cesse. Elle avait finit ses trois sandwichs depuis un bout de temps, et entamé un paquet de chips caché quand elle entendit quelque chose. Déglutissant, la jeune fille ferma son écran et se leva discrètement. Quelque chose fouillait, en bas. Keira recula vivement près de la fenêtre. Un éclat de lune fit briller les paillettes qui entouraient les yeux du nournours brodés sur sa nuisette. Les pas montèrent dans les escaliers. Des grincements, des jurons. Keira sentit ses jambes ramollirent quand sa poignée tourna. Doucement. Le cambrioleur dû s'apercevoir que c'était fermé car les ombres des pieds hésitèrent. Puis il y eut un mouvement, un claquement définitif, et la poignée tourna. La porte s'ouvrit lentement en grinçant, et une ombre apparut. Keira ne tint pas plus, et, les larmes aux yeux, hurla.
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MessageSujet: Re: Le territoire oublié   Le territoire oublié EmptyLun 18 Juin - 19:45

_Keira chérie, qu'est-ce que tu as? Tu n'es pas réveillée?

La jeune fille interrompit son hurlement pour regarder son père, qui possédait un air hagard des mauvais jours.

_Pa...Papa? C'est toi?
_Oui, oui! Je voulais vérifier si tu dormais, bougonna l'homme qui venait d'allumer la lumière.
_Tu m'as au contraire réveillé, mentit la jeune fille en jetant un regard en coin à son paquet de chips. Et effrayé! fit elle pour attirer l'attention de son père, qui rougit, embrassa sa fille en lui souhaitant bonsoir et fila se coucher.

C'est ce que fit également Keira. Elle apaisa les battements de son coeur, se glissa sous la couverture et ferma les yeux.

_Chérie, Chérie... KEIRA! Debout!

La jeune fille grogna et se tourna dans son lit. La voix de son père se fit plus autoritaire.

_Chérie, dans la cuisine dans 5 minutes! Allez! dit il en frappant sa main contre la porte.

Keira soupira, bailla, s'étira et posa les pieds par terre. Elle se passa une main dans les cheveux, et se leva, frissonnant. Dehors, elle entendit battre la pluie. Keira se gratta la joue, et sortit hors de sa chambre. Descendre les marches de l'escalier ne lui posèrent aucun problème, à part une ou deux fois où elle rata une marche et se rattrapa de justesse. Mais c'est quand elle passa par l'entrée que les choses se compliquèrent. Keira bâilla, marchant de travers et se cogna le pieds dans le porte-parapluie. Elle grogna de douleur, massa ses orteils endoloris et clopina jusque dans la salle à manger. Sno père apparut dans son champ de vision, lisant un livre d'une main tandis que l'autre tenait une brosse. Keira bâilla, s'assit et commença à manger ses céréales. Elle but rapidement son jus d'orange pendant que son père la grondait.

_Tu t'es encore couchée tard, hier! Tu as encore mauvaise mine aujourd'hui! C'est peut être ton dernier jour de cours avant les vacances d'hiver, mais n'en profite pas pour aller encore sur l'ordinateur!

Keira, un peu mieux réveillée, leva la tête. Hier, elle avait raconté un mensonge. Elle devait aller à fond dessus.

_Je ne me suis couchée qu'à 10 heures! C'est toi qui m'as fait peur et qui m'a réveillée en faisant du bruit, papa! s'indigna t'elle. L'homme soupira, se passa une main dans ses cheveux et embrassa sur le front sa fille. Puis il prit son cartable et sortit en la saluant.

Keira soupira, se leva et alla mettre son bol et sa tasse Minnie dans l'évier. Puis elle remonta. En haut, elle se brossa rapidement les dents, puis les cheveux, qu'elle attacha. Ensuite, Keira rentra précipitamment dans sa chambre, et enfila un pantalon noir et une tunique noire avec des étoiles blanches. La jeune fille prépara son sac, prit des mouchoirs et descendit en bas. Elle attrapa sa veste rouge, l'enfila, et sortit dehors, mettant sa capuche. Le froid et le vent mordirent sa peau, et Keira commença à claquer des dents. Elle souffla, les gouttes s'écrasant contre son vêtement de pluie. La jeune fille se mit en marche.

Arrivée à son collège, Keira se précipita à l'abri de la pluie. Là, elle ôta sa capuche et renifla. Elle se sentait étrangement épuisée. Se passant une main sur le visage, elle dépassa un groupe de fille tandis que la sonnerie retentissait dans tous le collège. Keira grimpa les escliers, tourna à gauche et se cogna contre une grande fille mince, aux cheveux sombres, ainsi que ses yeux.

_Oh, excuse-moi!
_N...Non, c'est moi ...

Keira releva la tête et reconnut le visage de la belle japonaise. C'était la fille de la piscine! Rougissant, Keira balbutia encore un peu et fila, sous le regard étonné d'Elise. Elle monta au premier étage, tourna à droite, toqua à une porte et entra.

_Verdan, vous êtes encore en retard! lança une voix sèche et dénuée de sympathie.

Keira se retint de soupirer, s'excusa et s'assit à la seule table de libre, enlevant sa veste. Elle sentait déjà son animosité envers le mot encore.

_Bien, avant que Mademoiselle Verdan ne nous interrompe (Keira grimaça), je voulais vous présenter un nouvel élève. Edward Ember. Vous pourrez faire sa connaissance à vos heures de libres, ou après les vacances.

Keira avait les yeux baissés vers sa trousse, qu'elle fouillait. Zût, elle avait oublié sa gomme! Elle entendit les soupirs des filles, et releva la tête. C'était un beau jeune homme, assez grand, la peau hâlé et des cheveux bruns qu'il portait assez long, et légèrement ondulés. Des yeux noirs se posèrent sur elle, et Keira reconnut immédiatement le garçon de la piscine quand il lui envoya un sourire gris.

_Bien, monsieur Ember, mettez vous à côté de mademoiselle Verdan. Elle est calme, elle ne vous dérangera pas.

Tout de façon, c'était la seule place de libre dans cette fichue classe. Keira grinça des dents, mais obtempéra en silence. Elle posa son sac qu'elle avait mit sur la chaise voisine par terre et observa le garçon s'assoir. De plus près, il semblait beaucoup plus âgé. Keira lui en donna 14. Il se passa une main dans les cheveux, et la jeune fille sortit son cours de maths. Que les ennuis commencent!

_Kiera, attend!

Keira se retourna et observa l'américain qui lui courait après, un grand sourire aux lèvres.

_Tu as oublié ton brouillon.

La jeune fille fronça les sourcils et prit la petite feuille que lui tendait le garçon. Il y avait là écrit un morceau de son histoire, une nouvelle idée qu'elle avait eu. Keira s'empourpra et la froissa.

_Pourquoi tu la froisses, s'indigna Edward, elle a l'air super ton histoire, et tu écris bien Kiera!
_D'abord c'est KEIRA, ensuite, ne me dis pas que tu as tout lu?siffla la jeune fille, très en colère, ce qui ne lui arrivait pas souvent.

Edward cligna des yeux sous le regard bleu clair, presque blanc, de Keira. Il rosit et l'observa. Elle semblait vraiment très en colère. Ses joues avaient pris une teinte rose, et ses yeux s'étaient légèrement assombris. Ses poings étaient serrés, ce qui fit sourire Edward et énerva encore plus Keira.

_Si, j'ai tout lu, et je te dis, tu as beaucoup de talent! cria-t-il suffisamment fort pour que tout le monde l'entende.

Des regards curieux se braquèrent sur les deux personnes, et Keira vacilla. Elle n'avait pas l'habitude qu'on l'observe comme ça, et que l'on parle d'elle en lui faisant des compliments. Les yeux de Keira s'embuèrent, et elle donna une claque à Edward, sous les murmures indignées des filles. Ensuite, Keira tourna les talons, fièrement, et sortit hors du collège. Elle continua à marcher d'un pas de sénateur, puis après avoir tourné dans une petite ruelle sombre, elle se mit à courir et pleurer à la fois. Elle entendit des pas, et des cris. Des rires, aussi. Keira accéléra, se prit les pieds dans une corde, et tomba dans une benne à ordures qui étaient grande ouverte. Les rires la dépassèrent plus loin, et Keira se releva. Elle empestait le thon et la banane. La jeune fille se remit à marcher en observant son brouillon à moitié déchiré. L'autre bout avait dû s'accrocher à quelque chose de coupant dans la poubelle.
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arilia

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MessageSujet: Re: Le territoire oublié   Le territoire oublié EmptyLun 18 Juin - 19:49

Heureusement, elle n'habitait pas loin, et après avoir été la cible de tous les regards dans la rue, Keira sortit sa clé et ouvrit sa porte. Elle grimpa les escliers, balança son sac sur son lit et sa feuille de brouillon dans la poubelle et alla se savonner dans la salle de bain, pour être sûre qu'elle ne sente plus le thon. Keira s'enveloppa ensuite dans sa serviette de chambre, et alla allumer son ordinateur. Non, finalement, elle n'avait pas envie d'y aller, sur ce forum ou elle mettait des émoticônes joyeuses, en totale contradiction avec son humeur. Un éclat doré lui frappa l'oeil, et elle s'approcha de sa table de chevet. Le rouleau était sec, alors qu'il avait refusé de se sécher hier. Keira le prit dans ses mains, et l'admira une nouvelle fois. Petit, doré, des glyphes rouges sang, et une languette anormale, il forçait l'attention. La jeune fille hésita. Hier, la languette avait refusé de venir dans sa main. Elle avait dû rêver... Maintenant, elle était calme, quoique un peu chamboulée, la douche brûlante qu'elle avait prise lui avait permis de chasser ses idées noires. En plus, le rouleau était sec. Peut être que la languette avait refusé de sortir parce qu'elle était mouillée! Keira lisait peut être trop de livres fantastiques, mais elle en était intimement convaincue. Ele se gratta la joue, soupira et approcha le rouleau un peu plus près de ses yeux. Son coeur battait à mille à l'heure. Keira posa ses doigts sur la languette, inspira, et tira. celle-ci céda, au grand étonnement de la jeune fille. Elle tira un peu plus, la longueur du papier semblant être infinie. Keira fronça les sourcils. Il n'y avait rien d'écrit dessus. Toutefois, elle arriva à la fin du bout de papier qui tomba par terre avec grâce. Oh, la languette cachait des sortes de ... petits boutons! Keira approcha ses doigt. La sonnerie de l'entrée retentit.

DIIIIIIIIIINGGG DOOOOOOOOONNNNG !!!!

La jeune fille posa le rouleau sur sa table de chevet. Qui ça pouvait être? Elle descendit en bas, oubliant complètement qu'elle n'était enveloppée que d'une serviette de chambre, de petite taille. Elle ouvrit la porte, prête à râler quand elle vit que ce n'était que Edward. Keira soupira.

_Je voulais m'excuser, murmura le garçon. La jeune fille hésita, et il continua. Je peux entrer?

Keira allait refuser quand il rentra lui même dans la maison.

_Cool, ta piaule!
_Sors d'ici tout de suite, lança-t-elle d'une petite voix.

Edward haussa les épaules, et se prit la tête entre les mains.

_Quoi, quoi? paniqua la jeune fille.

Que se passait-il, encore?

_Non, rien, je suis sujet à beaucoup de migraines, dit alors Edward d'un ton évasif.

Keira allait approfondir le sujet quand il grimpa à l'étage. Elle n'eut pas le temps de protester que déjà il disparaissait hors de son champ de vision. La jeune fille grimpa le long des escaliers, et entra dans la pièce.

_Ne te gêne pas surtout!

Edward ne lui répondit pas et Keira rosit. Elle se reprit. Elle en avait assez d'être aussi timide! Elle allait protester, mais sa bouche refusa net de s'ouvrir. Elle venait de s'apercevoir de son accoutrement. Edward, lui, semblait être attiré par le rouleau. Il le saisit, observa la longue languette par terre et se tourna vers Keira.

_Avance.

La jeune fille obéit. Alors, le garçon lui fourra le rouleau dans la main et lui ordonna d'appuyer sur le petit bouton. Keira n'y comprenait plus rien... Mais les deux grands yeux noirs de l'américain la firent soupirer, et elle appuya à regret sur le bouton.

D'abord, il ne se passa rien, et le garçon soupira d'aise. Il s'approcha de la fenêtre en cachant son petit sourire, et se tourna vers la jeune fille. Puis le rouleau se mit à vibrer, et il s'éleva dans les airs. Dans un claquement sinistre de fin du monde, il s'ouvrit sous les yeux terrifiés des deux adolescents. Une boule noir chargés d'éclairs mauves s'éleva dans la chambre de Keira, et se dirigea sagement vers elle, qui, horrifiée, recula jusqu'à buter son bureau.

_Edward, Edward!

Le garçon ne regardait pas. Après la terreur, l'admiration. Keira se sentit dépassée par les évènements. Le garçon s'approcha, non, en fait, recula et tira les rideaux. La lumière de la boule se fit plus vive encore, et elle s'approcha plus rapidement, à la hauteur des yeux de Keira. La jeune fille loucha et vit des planètes. C'était merveilleux, et angoissant à la fois. Puis, la boule descendit au niveau de son coeur, et rentra à l'intérieur d'elle. Keira eut un spasme, puis s'effondra. Edward se précipita, et la dernière chose qu'elle vit furent les beaux yeux noirs de l'américain.

Keira remua dans son lit. Non, ce n'était pas son lit. Elle, elle aimait les matelas durs, mais celui-là l'était trop. Et il n'y avait aucun coussin, et qu'une fine couverture sur elle. La jeune fille se mit bientôt à grelotter, et ouvrit les yeux. Là, elle ne comprit plus rien. Elle était dans une chambre, toute petite, avec un seul matelas, celui où elle était, et des vêtements par terre qui formait une couche. Keira entendit le clapotement de l'eau, et tourna la tête. Une porte était ouverte, et la jeune fille entendit du bruit. Paniquant, elle se leva souplement, quand un bruit de train l'a secoua. Bon, elle était près d'une gare. Un téléphone portable semblait la narguer. Keira s'y précipita, le prit et courut à pas de loup vers l'unique porte qui semblait tombait en ruine.

_Attends, Keira, ne pars pas...

Déjà, la jeune fille se ruait dehors. Elle entendit un bruit de course, et accéléra. Le couloir était désert, et tout au bout, une porte, qui devait donner sur l'extérieur. Keira jeta un coup d'oeil à l'écran du téléphone, qui était allumé. Elle tapa vivement un numéro, le numéro de la boîte de son père. Elle se sentit alors violemment poussée en avant, et un garçon saisit le téléphone portable qu'il envoya s'écraser contre le mur alors que retentissait un : Allô? très morne. Keira se releva, allait ouvrir la bouche quand...

_Edward?
_Allez, fais pas la gamine, viens!
_M...Mais...

Le garçon grinça des dents, et lui jeta un regard désapprobateur. Keira s'avoua vaincue, et le suivit dans la petite pièce. Là, il la jeta sur le lit et s'approcha. Keira commençait vraiment à paniquer.

_Que veux tu? Du fric? Appelle mon père alors!
_Non, Keira, c'est pas du fric que je veux, en fait, je veux rien!

La jeune fille fut désarçonnée, mais déjà Edward continuait sur sa lancée.

_Keira, tu as prit possession d'un rouleau d'or! Et...
_Un quoi?

Ce fut au garçon d'être surpris, et Keira s'en délecta. Edward fouilla dans ses affaires, tandis que Keira observait la porte avidement. Mais déjà l'américain se tournait vers elle et lui tendait une feuille de papier, que, méfiante, Keira saisit. Un magnifique dessin s'étalait sur toute la longueur du papier.

_Le rouleau!
_Oui! Exactement! Et maintenant, les Formes savent où tu es approximativement!
_Les Quoi? demanda Keira en baillant lentement. Edward répéta sagement.
_Les Formes. Êtres non-humains au service d'Elda, démone du Troisième Cercle.

Keira l'observa comme si il était fou, puis inspira. Déjà, Edward enchaînait, comme libéré d'un mal profond.

_Moi même j'ai pris possession de ce splendide rouleau d'or, mais différent, car le mien possédait des glyphes bleues. J'ai tout de suite montré la trouvaille à ma mère, et déroulait la même longue languette avant d'appuyer sur le bouton. Malheureusement, je ne me souviens plus très bien, mais du jour au lendemain j'ai acquéris des pouvoirs! Comme Spiderman, sauf que lui a été piqué par une araignée! Puis, en rentrant à la maison, j'ai ... on va dire trouvé... Non, j'ai rencontré Elda et ses sevriteurs. J'ai réussit à m'enfuir grâce à ma magie!

Keira en était sûre, maintenant. Edward était fou.

_Je peux te prouver ce que j'affirme! cria t'il avec colère.
Keira haussa les épaules, et pendant que Edward fouillait son sac à la recherche de quelque chose, elle se leva et courut. Mais devant elle se tenait le garçon. Keira paniqua, se retourna, prête à sauter par la fenêtre et atterir dans une benne à ordure quand elle vit Edward, qui était sensé être derrière elle! Keira hurla, quand le garçon soupira. Quelque chose rentra dans son corps, et il leva la main. Eclair d'argent. Peur. Bouclier. Une image flotta devant les yeux de la jeune fille, qui se matérialisa dans la réalité. Une grosse boule argentée brisa en deux le filet d'argent. Keira trembla, tandis que Edward, fier de lui, soupirait.

_Tu vas m'écouter, maintenant?

La jeune fille acquiesca en se passant une main fébrile dans les cheveux.

_Comment ... Que ...
_Moi-même n'y croyait pas au début. Je pense que si Elda m'a retrouvé, c'est que les Formes cherchaient dans le secteur de ma maison. Ils ... Ce sont des êtres horribles! Je n'y ai même pas pensé, quand je les ai vus, je suis sortis et j'ai plongé dans la piscine.

Keira était maintenant fascinée. Le garçon ne racontait peut être qu'un très bref résumé, mais il la captivait avec ces descriptions des monstres. Apparemment, les Formes étaient des êtres à la silhouette humaine, mais leurs consistance ressemblaient à une coulée de boue noire. A part ça, elles possédaient deux yeux rouges sang, qui avait tétanisé le garçon. Edward avait un vrai don de conteur, et Keira apprécia le résumé, absorbé non pas par ses yeux sombres ou encore par ses cheveux qui semblaient flotter autour de lui quand il marchait de long en large de la petite chambre de motel, mais par l'histoire. Il ne sait pas pourquoi, mais quand un Forme l'avait suivi dans l'eau, un flot d'informations l'avait frappé.

"Voila d'où vient tous ces renseignements" pensa la jeune fille tandis que l'américain achevait sa phrase. Keira secoua la tête et soupira. Le garçon s'assit à ses côtés, et un silence pesant s'installa.

_Tu ne veux rien savoir? demanda-t-il, étonné.

Keira rosit et sut que c'était le moment de poser quelques questions.

_Euh ... Comment as-tu atteri en France?
_Je te l'ai déjà dit. J'ai pensé à la seule ville que j'avait visité, Paris, et ça m'y a transporté, répéta-t-il patiemment. Keira rougit et balbutia.
_Et ... Maintenant?
_Je ne sais pas, dit il en se passant une main dans les cheveux. Peut être vaudrait-il mieux retournait chez toi. Tu prends tes affaires, et on part loin d'ici, le temps que les Formes nous oublies.
_Mais j'ai une vie ici, protesta la jeune fille.
_Moi aussi j'avais une vie, je te ferais dire! J'ai tout abandonné pour sauver ma peau, tu devrais faire la même chose, ça se voit que tu ne les as jamais rencontrés! En plus, il faudrait peut être essayer de s'entraîner à la magie pour la contrôler!

Keira baissa les yeux et acquiesça.Elle se releva, se lissa les cheveux, même si cela était inutile et jeta un coup d'oeil au garçon, qui comprit et ramassa ses affaires. Les enfants sortirent par la porte, longèrent le couloir pendant que Keira se sentait dépassée par les évènements. Ils passèrent devant les débris du téléphone portable de Edward.

_Bon, tu rentres, prends tes affaires et on se casse! rappella le garçon.

La jeune fille hocha la tête. Son père n'était peut-être pas là... Edward appela un taxi, et sortit de gros billets. Keira commençait vraiment à avoir peur, et elle était terrorisée quand la voiture jaune les déposa devant chez elle. Elle sortit, en prenant tout son temps pour ouvrir le portillon.
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MessageSujet: Re: Le territoire oublié   Le territoire oublié EmptyLun 18 Juin - 19:50

Mais Edward semblait très pressé, donc il ouvrit brutalement le portillon, et saisit avec la même douceur Keira, qui se débattit. Elle jeta des regards en coin, mais la rue était déserte. Puis la jeune fille se sentit attirée vers le buste du garçon. Ses deux mains étaient sur le torse d'Edward, et elle sentait de puissants muscles se contractaient. Keira bougea, mais le garçon la tenait fermement. Elle releva la tête, prête à ouvrir les yeux, et se perdit dans l'abîme noir qu'offrait le regard du garçon. Keira rosit, sachant parfaitement qu'elle n'oserait jamais hurler, mais se dégagea froidement. Quel crétin, ce type! Elle actionna la poignée, qui céda. Keira fronça les sourcils et entra. La maison semblait vide. La jeune fille fouilla dans toutes les pièces sous le tapotement impatient de Edward.

_C'est bizarre ... murmura-t-elle.
_Rien à faire! Allez, grouille!

Keira haussa les épaules et monta les escaliers. D'après ce qu'elle avait crut comprendre, Edward s'entraînait à la magie depuis 6 bons mois. Il pourrait la protéger largement! Elle ouvrit la porte de sa chambre, prit quelques affaires sèches tandis que le garçon rentrait lui aussi. Keira prit un savon dur dans les réserves, une mini-serviette rèche et un paquet de bonbons coloraient, ainsi qu'une lampe, quatre piles, un livre et une montre qui faisait aussi boussole. Puis elle sortit son paquet de chips non terminé, le ferma grâce à une pince à linge et le glissa dans son sac plein à craquer. Au rez-de-chaussée, une chose gluante sortait par le bas de la porte.

_Tu as finis, c'est urgent!
_Oublis-moi un peu, Edward!
_Bon, viens, tu t'en fous du reste et pose cette photo tout de suite, elle ne fera que t'encombrer!
_Mais ...

Edward ne répondit pas mais la saisit par le poignet. Keira se dégagea, saisit son sac et sortit. Devant le placard, elle hésita. Edward lui tourna le dos pour refaire son lacet, et elle l'ouvrit. Heureusement, la porte ne grinça pas! Là, elle dénicha la bombe lacrymogène que lui avait offert un vieux oncle éloigné, ancien général des armées pour ses 11 ans. Son père, énervé, l'avait cachée. Keira n'avait plus de place dans son sac, donc elle fit en sorte de le glisser derrière son dos quand Edward se retourna. Il allait parler quand un bruit de porte qui s'ouvre le fit froncer les sourcils. Des pas. La jeune fille fut si heureuse de revoir son père car il allait la débarasser de ce fou allié qu'elle partit comme une flèche dans les escaliers, manquant de faire tomber Edward, qui lui cria un avertissement avant de dévaler les marches, pour retrouver la jeune fille, apeurée, devant un tel spectacle.

Une jeune femme à la peau rouge, aux yeux si noirs que la pupille si fondait et aux ongles si longs qu'ils pourraient servir d'armes faisait face aux deux adolescents. Elle possédait des cheveux bleus foncés qui tombait en une cascade bouclée sur ses épaules. Keira cligna des yeux, puis vit son père. Le même homme, sauf que ses yeux verts étaient entièrement noirs, et il semblait ... faible... Oui, c'était le seul mot qui vint à l'esprit de la jeune fille. Puis elle les vit. Deux formes à la silhouette humaine, à l'aspect d'une coulée de boue ou seul deux yeux rouges sanglant passaient à travers. Ils sifflèrent et Keira grimaça. Elle ronchonna intérieurement quand Edward se plaça devant elle, en défense. La femme ricana. Elle claqua des doigts, et les Formes attaquèrent. Si vite que leurs gestes parut flou aux yeux de Keira, qui n'eut le temps que de cligner des yeux. Edward lui aussi fut surpris, et se prit dans le buste une boule jaune à l'aspect malsaine. L'autre Forme s'attaquait à Keira, et avait choisit une autre façon de combattre. De longues griffes d'acier qui ne semblaient pas relier aux restes du corps de la créature firent frissonner la jeune fille qui recula. La Forme attaqua, et ce fut une boule métalisée qui intercepta le coup. Edward, qui saignait de partout, grogna, et ce fut là que Keira vit la première fois une énergie. Un tourbillon se forma autour du garçon, ne laissant voir que sa silhouette. Keira plissa des yeux, mais recula vivement. Son monstre à elle semblait prendre un plaisir sournois à la faire peur. La Forme de Edward avait laissé échapper un sifflement, et des boules métallisées jaunes étaient apparus autour d'elle. Keira vit la silhouette de Edward levait les mains, et des piques de glaces se dirigèrent droit vers la Forme qui l'attaquait. Mais le monstre était trop rapide, et Edward trop peu expérimenté. Elle évita aisément l'attaque magique, et Elda s'avança en riant. Le même tourbillon de poussière vint se former autour d'elle, beaucoup plus gros que celui du garçon. Keira la vit tendre la main, et un jet d'électricité s'échoua contre le bouclier d'acier que venait de faire apparaître le garçon. Match nul, zéro partout. Keira aurait pu regarder encore longtemps ce spectacle quand la Forme qui attaquait Edward décida de venir s'amuser avec sa copine. Les deux silhouettes sifflèrent en se regardant, puis attaquèrent du même mouvement rapide. Deux boules jaunes malsaines foncèrent vers elle, et une boule grise intercepta les vertes. Keira cligna des yeux tandis qu'elle disparaissait. Quelle ... sensation stupéfiante! Elle ferma les yeux, se concentra mais n'arriva pas à activer son pouvoir. Mais la même boule la protégea de celles des Formes, qui, sifflant de rage, décidèrent d'attaquer de mains nues. Cette fois ci, elle ne put éviter les coups, et le sang coula rapidement. La jeune fille faiblissait, tandis que ses ennemis semblaient prendre en puissance. Ou était passée sa boule à elle? Keira en eut la réponse quand une Forme s'interrompit, semblant réfléchir. L'autre fit de même, et un tintement, puis un bruit sourd fit que Keira tourna dos aux monstres. Un couteau en argent gisait à ses pieds, tandis que la boule grise disparaissait dans un nuage de fumée. La jeune fille ne se retourna pas très rapidement, courbée, une main sur son abdomen qui saignait. Les monstres n'étaient plus là. A la place se tenait sa mère, son père, et sa grand-mère,qu'elle n'avait vu que sur des photos.
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MessageSujet: Re: Le territoire oublié   Le territoire oublié EmptyLun 18 Juin - 19:51

__Que...

Keira porta une main à sa bouche, des larmes coulant le long de ses joues.

_Maman!

Elle courut, tandis qu'un cri la fit s'arrêter. Sa mère jeta un regard derrière elle, puis tourna des yeux angoissés vers sa fille. Ils étaient de même couleur que ceux de Keira, d'un bleu presque blanc. Pourtant ,la peau de sa mère, au lieu d'être blanche crayeuse comme celle de sa fille, était d'une jolie couleur bronzée. Encore un signe montrant la maladie inconnue dont souffrait Keira. Ses cheveux blonds cendrés étaient joliment bouclés, et Keira se prit à sourire pour la rassurer. Cela faisait plus de trois ans qu'elle n'avait pas vu sa mère!

_Keira, ne tombe pas dans le piège, hurla John en contrant une fois de plus l'éclair de Elda, c'est une Forme!
_Ma mère n'est pas une Forme, hurla rageusement la jeune fille.

Comme pour appuyer ses propos, Keira s'approcha et sa mère l'enlaça tendrement. La jeune fille huma doucement le parfum de rose de Belle.

_C'est lui, le démon. Et Elda. Ce n'est qu'un coup monté, murmura doucement sa mère à son oreille.

Keira cligna des yeux, se sentant entrée en transe, puis hurla à l'encontre de Edward.

_ESPECE de sale menteur! Traître! Tu me croyais faible et naïve pour t'obéir, hein? Mais je sentais depuis le début que tu étais maléfique! Normal, vu que tu utilises la magie! Alors arrête un peu de faire semblant de te battre contre cette femme, et pars! EGOISTE! Tu voulais m'entraîner en Enfer, hein?! Tu voulais que j'abandonne mon père et ma mère à ces Formes! Monstre, soit piétiné par les Démons, na!

Bien sûr, Keira ne savait rien de ce qu'elle disait. Enfer, Démons, rien de tous ça n'existait en fait ... Elle tourna ses yeux vers sa grand-mère. Oups, elle l'avait oublié! Rougissant, elle lui offrit un sourire timide. Les yeux bleu lagon de sa grand- mère l'observaient implacablement, et Keira baissa les yeux, toujours dans les bras de sa mère. Se souvenant d'un détail, Keira releva la tête et plongea dans le regard émeraude inquiet que lui offrait son père. Elle avait dû rêver, c'était la seule explication! Keira reporta son attention sur sa grand-mère, vue qu'en photo. Et elle était bien différente! Très grande, mince, la peau hâlée et des yeux bleu lagon, Keira la trouvait encore plus majestueuse. Ses cheveux gris toujours ramenés en arrière étaient parsemés de mèches blondes naturelles. La jeune fille sentit enfin alors la bombe lacrymogène dans sa main. Avec toute la confusion, elle l'avait oublié! Et Edward semblait perdre contre Elda, tandis que les Formes avaient disparus. Sa mère l'avait libéré,e et l'observait avec amour. Keira se surprit à lui sourire encore une fois. Mais quelque chose, un vent doux et léger qui caressait sa peau, lui murmurait que tout n'était pas encore fini. Le vent se fit plus implacable, et Keira se mit à douter. Maintenant, le parfum de sa mère lui paraissait bizarre. A l'odeur des roses fraîches se mêlait une odeur de pourriture. Keira recula un peu plus, buttant contre le confiturier. Il y avait quelque chose de bizarre. Ou était passé le gros grain de beauté sous l'oeil gauche de sa mère, caractéristique évidente de son physique, qui lui donnait un certain charme? Sa mère bougea. Keira leva la main, la bombe lacrymogène dressait droit devant elle.

_Vous n'êtes pas ma mère, affirma la jeune fille.
_Mais ma chérie, après trois ans, tu as raison de ne pas me ...
_Ou est passé ton grain de bauté?' apostropha-t-elle.

Sa fausse mère sembla gênée.

_Ce sont des choses qui s'arrachent.
_Vous mentez! Redonnez-moi ma mère! hurla t'elle.

Il y avait une autre raison, plus obscure, que Keira ne comprenait pas. Les gouttes de transpiration qui commençaient à rouler le long de son dos lui soufflaient de se méfier, et lui apportaient l'odeur de cette femme devant elle. Et de ceux qui se trouvaient derrière. Une odeur de pourriture. Ce fut la Forme à l'aspect humaine de son père qui se dévoila en première. Agacée, elle perdit quelques millièmes de secondes de concentration, et Keira, qui avait les yeux fixés sur lui, vit un éclat sombre passer dans les yeux lumineux de Eric Verdan. Elle n'était pas bête, et le doux vent qui lui caressait la joue certifia que c'était une Forme. Keira apuya sur le bouton, et la Chose reprit sa véritable apparence dégoûtante. La jeune fille eut un haut le coeur, tandis que sa mère faisait pareil. Elle fixa ses yeux sur sa grand-mère, qui, lentement, faisait comme les autres.

_Rendez-moi mon père, ma mère, et ma GRAND-MERE! hurla-t-elle en les aspergeant. Les Formes hurlèrent de douleur, et de grosses taches blanche apparurent là ou Keira avait visé. Celle qui avait pris l'apparence de sa grand- mère, enfin, c'est ce que supposait Keira car elles avaient bougé et elles se ressemblaient toutes, s'approchait et parla de sa voix sifflante.

_Ta grand-mère? Nos mêmes sont partis sur le Territoire Oublié pour la retrouver, ricana-t-elle. Keira ré-appuya sur le bouton, et elle se tordit de douleur.

Il y eut ensuite une explosion, du brouillard et quelqu'un lui saisit le bras. Puis, ce fut une sensation bizarre. Comme si tout sont être entier fondait. Keira étouffa, se tendit, puis ferma les yeux. Elle les rouvrit toutefois rapidement, à cause du froid et du manque d'air. Mas ou était-elle? Elle vit quelque chose bougeait, puis ferma les yeux..

_Kei ... Kei...

La jeune fille souleva une paupière, gémit et s'appuya sur un coude, tandis que son autre main se passait sur son visage mouillé. Edward se tenait près d'elle, un sourire triomphant sur son visage, tandis que ses horribles blessures avaient disparu.

_Edward?Ou sont les monstres?
_Les Formes, rectifia-t-il. A la solde d'Elda, démone du Troisième Cercle.

Keira s'assit en tailleur, et se prit la tête dans les mains. Elle avait si mal... Maintenant, tout lui revenait en mémoire. La bombe lacrymogène, les blessures, les Formes, quelques bribes de paroles, son intuition, Elda, la magie, sa mère, son père et sa grand-mère.

_Au fait, pour ta mini bombe lacrymogène, tu l'as eu où?
_C'est mon oncle... Assez vieux, il a travaillé dans l'armée, marmonna-t-elle.
_Ah...

Keira sentit que Edward voulait plus d'informations, mais n'étant pas de nature très bavarde, elle se tut. Le garçon s'agita sur le sable, impatient, et poursuivit.

_Tu voulais l'utiliser contre moi? Je ne te veux aucun mal, je voulais juste te protéger des Formes!
_Je sais, marmonna Keira, en fait, non, je ne savais pas, je m'en doutais. Mais bon, je voulais dire au revoir à mon père et tu as refusé.
_Je suis désolé ...
_Mes parents sont des Formes, murmura-t-elle, horrifiée. Je suis une Forme, en fait, et elles venaient me récupérer!

Keira darda son regard bleu, presque blanc sur Edward, qui parut un instant surpris. Puis il éclata d'un rire frais et jovial, qui fit rougir Keira. Si il se moquait d'elle... Mais la note cristalline dans son rire était formelle: il était sincère, et il ne se moquait pas. Keira en fut soulagée, et elle s'allongea sur l'herbe. Elle se demandait bien ou ils se trouvaient!

_Nous sommes sur une plage de la Côte d'Azur, expliqua Edward. Je ne connaissais pas cet endroit, mais l'eau si.
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MessageSujet: Re: Le territoire oublié   Le territoire oublié EmptyLun 18 Juin - 19:51

Keira fut un instant étonnée, puis oublia. Elle se releva, chercha ses mots et demanda. Elle ouvrit la bouche, la referma et chercha une solution plus simple et directe.

_Pourquoi as tu ris?
_Hein? Ah, ça! Je ne me moquais pas de toi, ne t'inquiétes pas. C'est juste que ta mère et ta grand- mère ne sont pas des Formes, elles ont empruntés leurs apparence!
_Comment le sais tu?
_Je ne sais pas trop... Je dirais une intuition, et toi même, tu t'en ai rendu compte!
_Oui mais ...
_Pour savoir si une Forme prend oui ou non une apparence, à un moment donné, elle perdra le contrôle de sa magie. Alos là tu le sauras, ça se verra, mais il faut que tu regardes attentivement la personne. Alors, la Forme prendra sa véritable apparence.
_Bien, mais pourquoi n'as tu pas cité mon père?
_Quoi? Ah, je vois de quoi tu veux parler! Eh bien cette Forme a prit contrôle de ton père. Elle s'est juste métamorphosée en une ancienne apparence, son ancienne apparence, pour tout dire.
_Mais comment le sais tu?
_Je ne sais pas. Je dirais qu'on me l'a soufflé! Pour reconnaître un humain possédait par une Forme, c'est simple: l'humain a les yeux noirs.
_Et si il l'a depuis la naissance, les yeux noirs?
_Eh bien l'humain a alors les yeux or.
_Mais comment sais tu tout cela?
_Je ne sais pas, je te dis! C'est comme si on me soufflait toutes les réponses!

Keira observa Edward. Tout en parlant, ils s'étaient rapprochés de l'eau, et le garçon trempait ses orteils dans l'eau froide. C'était beaucoup trop compliqué, et elle ne voulait pas voir son mal de tête revenir à la vitesse du son. Alors elle mit tout ça dans un coin de son cerveau, inspira et se lança.

_Je voulais aussi te dire quelque chose!
_Oui?

Keira se rendit compte qu'elle parlait plus à Edward qu'à son propre père. Elle secoua sa tête, et quelques mèches brunes volèrent autour de son visage.

_Eh bien ... Une Forme a parlé du Territoire Oublié ... De ma grand- mère ... Heuuu... Je sais pas trop après!
_Pourquoi t'as t'elle parlé de ça?

Keira haussa les épaules et sortit ses pieds de l'eau. Elle les frictionna, tandis qu'Edward faisait de même. Ils s'assirent côte à côte et Keira demanda une nouvelle chose.

_Quel heure est il?
_Je ne sais pas, mais tu as roupillé assez longtemps pour que je remarque ton grain de beauté derrière ton oreille droite! rigola le garçon.

Keira rougit et se porta une main à l'oreille, instinctivement. Elle plissa les yeux et ils restèrent à admirer le coucher de soleil.

_Mes affaires! cria la jeune fille en se remettant de bout.
_Elles sont sèches, ne t'inquiètes pas.

Keira se précipita vers elle et fouilla. Bon, il y avait tout. Elle se passa une main sur le visage, las, et commença à grelotter pendant que la nuit tombait. Edward ricana silencieusement, et la prit par la main.

_Viens, on retourne à Paris, je connais quelqu'un qui sera ravi de nous héberger.
_Mais tu as dit que ...

Keira se laissa entraîné. Elle était fatiguée. Et surtout, si Edward n'avait jamais vu les plages de la Côte d'azur, comment avait il pu l'amener ici? Et même si elle avait roupillé un sacré bout de temps, il avait été assez rapide. Le garçon prit son sac ainsi que celui de Keira d'une main, tandis que l'autre tenait fermement le poignet de la jeune fille. Il l'amena dans l'eau froide, et Keira ne se débattit pas. Elle avait l'intime conviction que ce garçon était fou. Ils plongèrent dans l'eau, et là, Edward ferma les yeux, ainsi que Keira. Quand elle les rouvrit, elle aperçut des pièces au fond. Un bras la sortit hors de l'eau, la tenant fermement par la taille. Des personnes curieuses les observaient tandis que d'autres marmonnaient entre elle. Keira capta quelques bribes de conversations, dont une, qui l'alarma.

_On est là depuis une heure, tu as vu ces enfants allaient dans la fontaine?
_Non, Lilie, c'est bizarre.

Keira jeta un coup d'oeil à Edward qui ne faisait pas attention au murmure curieux, et qui avançait en tenant son propre sac, ainsi que celui de la jeune fille. Elle le saisit, le mit sur ses épaules, priant pour que ses affaires ne soient pas trop mouillée. Ils avancèrent, jusqu'à ce que Edward lui prenne la main, fermement. Elle grimaça, et se cacha un peu plus derrière ses mèches mouillées. Il l'emmena à travers des dédales de rues, puis ils atterirent sur les Champs Elysées. Keira était si fatiguée qu'Edward la traînait quasiment.

_On est bientôt arrivé? demanda t'elle.
_Oui, c'est là, fit le garçon en désignant du menton une belle demeure vertigineuse. Il appuya sur le petit carré noir qui se trouvait à côté du nom "Sian", et attendit qu'une voix mécanique lui réponde.

_Oui?
_Bon, je voudrais parlé à Elise Sian!
_C'est moi, qui est ce?
_Elise, c'est Ed! Je n'ai nul part ou dormir, pourrais tu m'héberger s'il te plaît? Une amie m'accompagne, ses parents ont eu un accident de voiture assez gave, et elle ne veut pas rester à l'hôpital.
_Ok, c'est ouvert.

Un grésillement ramena Keira à la réalité. Un accident de voiture? Ses parents? Edward était devenu fou! Ce dernier ouvrit d'un coup de pied la porte, puis la referma violemment de la même manière. Il traîna Keia jusqu'au deuxième étage, et une voix douce s'exclama.

_Edward!
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MessageSujet: Re: Le territoire oublié   Le territoire oublié EmptyLun 18 Juin - 19:52

Keira leva les yeux versla jeune fille. Tandis que elle était plutôt petite, la jeune fille d'ue quizaine d'année qui lui faisait face était grande. Keira qui se disait fine trouva quelqu'un de plus fin encore. Mais Elise devait pesé 50 bon kilos, ce qui était moyen pour son âge. Ce n'était donc pas de la finesse dû à une maladie comme Keira, ni à une finesse voulu, mais à une finesse musclée, qui mettait en valeur ses grands yeux noirs et lumineux. Le visage de Keira était tout ce qu'il y a de plus banal, celui d'Elise était magnifiquement beau, auréolé de cheveux noirs et fin, plats mais qui mettait en valeur ses hautes pomettes. Elise était japonaise, et Keira se dit l'espace d'un instant qu'elle aurait bien voulu être à sa place. Soudain, un cri la fit sursauter, et elle l'a reconnu en même temps qu'Elise.

_La fille de la piscine! s'exclamèrent elles ensemble.

Edward acquiésca et Elisa les fit entrer dans le vestibule. Immense, très long, il était décoré par de splendides statues représentant des dieux grecs. Les oeuvres étaient sculptés avec une telle finesse, une telle précision que Keira se mit a les admirer du coin de l'oeil, tandis qu'elle enlevait son gilet mouillé pour l'accroché.

_Vous êtes trempés, ma parole! Viens, suis moi, je vais te prêter des vêtements secs.

Edward secoua l'épaule de Keira qui se tourna vers lui. Elle rosit en comprenant que c'était à elle qu'Elise proposait des vêtements, et hocha la tête positivement. La belle japonaise se tourna vers Edward et le pria de les suivre. Le garçon fit ce qu'elle voulait, très interéssé. Ils passèrent devant plusieurs portes fermées, Elise leur montra deux cuisines, trois salle de bains, quelques toilettes et une salle de reposa avant de monter dans l'escalier. Les marches étaient en marbre, et la rampe illuminait d'or et de cristal. Keira ne se sentait pas très à l'aise dans cet environnement inconnu,luxueux. Edward, lui, ne semblait pas être surpris par ces merveilles. Quand ils atterirent au premier étage, Keira vit une porte à gauche de l'escalier, sans aucune serrure. Très intriguée, elle voulut tourné la poignée mais Elise lança un ordre bref, et Keira rosit. Elle n'était pas chez elle, ici.

_Tiens, c'est la chambre de mon grand- frère, Ed! Tu trouveras sûrement quelques vêtements à ta taille. Tu viens, fit elle en s'adressant à Keira, qui hocha la tête.

Elles longèrent plusieurs autres portes,puis Elise la fit rentrée dans sa chambre. Keira en eut le souffle coupé devant tant de merveilles inconnues! La pièce était immense, avec une énorme et unique fênetre prenant toute la façade sud devant la porte. Les contours de la fenêtre étaient blanc pur, avec quelques scintillements que Keira devina facilement. Il y avait de l'argent. Puis ses yeux se posèrent sur un lit à baldaquin gigantesque. On aurait pû y faire tenir deux sumos confortablement. La table de chevet bleu pâle accueillait plusieurs livres, et juste à côté un bureau en bois clair, avec des tiroires de chaques côtés aux poignées d'or, montrait le tout dernier ordinateur dernière cri. Keira s'approcha et vit deux étagères remplie de disques, cassettes, mais aussi de CD et de DVD. En hauteur, accroché contre le mur, une magnifique chaîne hifi observait calmement les alentours. Il y avait plusieurs tableaux, quelques posters, des photos mais aussi des sculptures soient accrochées aux murs, soient posées sur un socle pour que tout le monde puisse admirer le travail. Keira s'approcha de la fenêtre. Il n'avait pas de volets extérieurs, mais à la place d'immenses et très longs rideaux rouges pourpre, assez épais. Et la vue donnée directement sur les champs Elysées.

_Tu t'appelles comment?
_Keira, dit elle en se retournant.
_Moi c'est Elise, fit la belle japonaise, inutilement car Keira avait entendu son nom prononcé par Edward.
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marion

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MessageSujet: Re: Le territoire oublié   Le territoire oublié EmptyLun 18 Juin - 20:45

wouah Shocked j'adore tes histoires tu écris super bien !!
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arilia

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MessageSujet: Re: Le territoire oublié   Le territoire oublié EmptySam 23 Juin - 12:36

Elise avait ouvert une immense armoire en bois, foncé avec des rayures vertes pommes, qui semblaient naturelles. Elise fouilla un peu à la recherche de vêtements qui pourrait aller à Keira, qui était plus petite qu'elle, tandis que cette dernière caressait la poignée ronde en or, incrustés de grosses pierres précieuses. La porte rose/ jaune se trouvait entre l'armoire et la fenêtre.

_Tiens, prends ça. Si tu veux, je peux te faire couler un bain, proposa Elisa.

Keira accepta avec joie, tandis que la belle japonaise passait devant elle, et ouvrait la porte qu'elle admirait quelques secondes plus tôt. Elle donna sur une immense salle de bain, toutefois plus petite que la chambre. La baignoire ressemblait plus à une piscine qu'autre chose, et un jacuzzi somnolait paisiblement juste à côté, plus petit que la baignoire, mais d'une taille convenable. Keira fronça les sourcils, tandis qu'Elise lui faisait coulé un bain chaud et moussant. Elle posa ses affaires près d'un radiateur, lui montra des shampoiings et savons, quelques serviettes douce et une paire de chausson. Keira sourit, et se deshabilla tandis qu'Elise caressait un chat qui venait d'entrer. C'était un beau félin noire à l'unique tâche blanche sur le front, et aux deux yeux verts flamboyants. Keira l'adora tout de suite, et se glissa dans l'eau. Elle arrêta les jets qui continuaient à couler, arrêta le robinet qui commandait la mousse et observa la baignoire. Pour de la mousse, il y en avait! Et elle était assez épaisse pour cacher le corps de la pudique Keira.

_Je peux venir? murmura Elise en rosissant à vue d'oeil.

Keira lui offrit un sourire timide et accepta en hochant la tête. Elise se dénuda et se glissa dans l'eau. Keira vit un nénuphar rose aux feuilles vertes sur son épaule droite. Elise nagea jusqu'à Keira, et elles s'amusèrent à s'envoyer de la mousse. Il y eut un claquement et la porte s'ouvrit. Anthony apparut, nullement gêné.

_Salut!
_Antho! fit Elise tandis que Keira rougissait et rassemblait le plus de mousse autour d'elle, c'est réservé aux filles!
_Je sais! Salut Mioche! fit il en caressant le beau chat.

Elise soupira, se retint de rire et répliqua.

_Il ne s'appelle pas Mioche,mais Yoiké! Bon, que veux tu?
_Eh bien je voulais juste te dire que ton frère était arrivé.

Elise ouvrit de grands yeux stupéfaits tandis qu'Anthony prenait Yoiké sous le bras et sortait, le chat ronronnant. La japonaise sortit à la vitesse de l'éclair, se sécha, enfila un jean clair et un tee-shirt rouge et claqua la porte. Keira mit un peu plus de temps à sortir de l'eau car elle glissait, mais se sécha très rapidement. Se dirigeant vers ses affaires, elle s'aperçut très vite qu'Elise avait mal choisit. Toutefois, pour ne pas sortie nue dans la chambre, elle enfila la robe rouge, aux manches courtes, qui lui arrivaient jusqu'aux genoux. Keira grimaça, dénicha un élastique et s'attacha les cheveux en un chignon bien serré, au-dessus de sa nuque. Puis elle se gratta la joue, chaussa les pantoufles bambi et sortit. Là, elle dévala l'escalier, et se repéra au son des voix. Quand elle rentra dans la pièce, la jeune fille chercha Elise. Cette dernière était pleine d'entrain et très gentille, et Keira se sentait proche d'elle. Un peu comme Anthony, sauf que lui c'était plutôt de la crainte. Son mal de tête revenait à la vitesse grand V, et Keira tituba jusqu'à ce que tous les regards se posent sur elle. Elle repéra Elise, Anthony, et un dernier homme, grand, bien bâtit, les mêmes traits d'Elise en un peu plus masculin. Il avait de grands yeux noirs aux nuances dorées, et un menton droit. Ses cheveux sombres tombaient devant ses yeux avec un telle élégance que Keira se sentit mal.Anthony et Elise s'approchèrent d'elle, et elle admira le couple qu'ils formaient. La belle japonaise lui prit gentiment la main, et Keira s'empourpra en se dégageant amicalement. Enfin, essaya, vu le regard surpris qu'elle lui lança.

_Hum... Keira?
_Oui, c'est ça ...
_Pardon, je ne savais plus trop! Bon, Keira, voici mon grand frère, Lan. Lan, Keira.

Le dénommé Lan s'avança et serra la main de la jeune fille. Déjà Elise enchaînait.

_Lan fait des études à Oxford, en Angleterre! Il est très doué, et a déjà effectué quelques voyages, en Arctique et en Amazonie.

Keira ouvrit de grand yeux. C'était un aventurier! Comme pour répondre à son affirmation muette, Lan expliqua.

_Nous parlions justement d'une découverte que j'ai fait avec ma collègue Ally. Bref, je suis un archéologue qui débute à peine dans le métier!
_Mais un archéologue assez spécial qui parcourt la planète à la recherche de vestige!
_Exact, Antho, mais même si j'ai découvert quelques trucs ininteréssant pour vous, j'ai ramené quelque chose qui pourrait capter votre attention.

Il fouilla dans ue poche en plastique, et Keira se retint d'éternuer. Avait elle attrapé un rhume?Elise l'a regardé fixement, alors elle se tint à carreaux et observa ce que sortait Lan de la poche.

_Un gâteau, lâcha Elise.
_Non, grosse gourmande, pas un gâteau, un plat que j'ai emporté d'un restaurant pour que nous puissions manger!

Elise éclata de rire et sortit en courant, précédé d'Anthony et Lan. Keira suivit le mouvement, tandis que Yoiké se frottait contre ses jambes, la fesant trébucher.

_Oh, sale chat, allez, ouste!

Yoiké lui répondit par un miaulement et sortit, la tête fière. Keira se retint de soupirer et le suivit. De quel côté était il allé? A droite, ou à gauche? Un éclat de voix se fit entendre, et Keira le suivit à l'aveuglette. Cette maison était trop somptueuse pour qu'elle se sente à l'aise, il y avait là trop de richesse. Keira atterit dans un salon, ou la table était déjà mise. Elle s'assit à côté de Lan, à la seule place libre en fait, et écouta les discussions parlant de cinéma et théâtre. et quelques potins du quartier, qui ne l'amusaient guère. Puis la conversation, pendant qu'Elise servait des pommes de terre accompagnées de quelques légumes, s'orienta vers les fouilles archéologiques qu'effectuait Lan et Ally, qui était une charmante anglaise, paraît il.

_Vous avez trouvé des choses interéssants en Arctique?
_Bien sûr, quelques vases très anciens, et aussi quelques poteries, mais rien d'exeptionnel. C'est surtout l'Aurore qui nous a le plus fascinés.

Keira s'essuya la bouche en se demandant comment des poteries et vases avaient pu atterir en Arctique. Elle but un verre d'eau froide, et se concentra de nouveau sur la conversation, même si elle se sentait fatiguée.

_... mais c'est surtout en Amazonie qu'on a fait un très grande découverte. D'après les dires d'un professeur d'Oxford, il existerait un temple enfouit dans la jungle. Nous avons voulut vérifier ça, avec Ally. Et après de nombreuses recherches, nous l'avons localisé. Nous sommes donc allé sur place, et nous avons découvert que c'était un temple Maya. Il y avait des sculptures magnifique, mais ce qui m'a le plus surpris fut une carte de pierre gravée dans le mur. Ally aussi était très interéssée, et elle a relevé toutes les incrisptions qui y figurées, tandis que moi, j'ai essayé de reproduire la carte. C'est à peu près exact, mais l'original est mieux, dit il en sortant une grande feuille de papier de sa poche.

Il l'avait plié, ce qui était un peu dommage, mais Keira ne fit pas attention. Elle se pencha sur le papier, tandis qu'Anthony et Elise faisait de même. Une immense île s'étendait sur le papier.

_Nous supposons que cette île est aussi grande que l'Australie. Et voyait vous ces inscriptions? J'ai mis deux jours afin de bien les recopié, et se sont les seules que j'ai écrite.

Keira se demanda combien de temps avait mis Ally pour recopier les inscriptions qui devaient se trouvaient tout autour de la carte.
Ce qu'avait recopié Lan s'étendait sur toute la longueur de la carte. Keira observa les quelques forêts éparpillées un peu partout. C'était surtout de nombreuses montagnes. Elise mit un doigt sur le milieu de la carte, désignant un petit point.

_Qu'est ce que c'est?
_Je ne sais pas ... Ally m'a cependant traduit les deux ou trois symboles Mayas qui se trouvaient à cet emplacement. Ils disent "Désert". Ce petit point serait, après de nombreuses recherches, un temple, expliqua Lan.

L'horloge sonna quelques coups et le bel homme rangea précipitamment sa carte dans sa poche.Il se releva d'un bond, observa l'heure et s'empressa de dire.

_Allez les enfants, il est tard! Dix heures! Vous avez cours, demain, non?

Puis, sans attendre la réponse, il sortit en claquant la porte. Keira fronça les sourcils tandis qu'Elise et Anthony parlementait. La jeune fille était de nouveau plongée dans ses pensées, et s'en fichait de ce qu'ils disaient. Tout ce qui l'interéssait était cette carte. Elle capta néanmoins quelques bribes de paroles.

_Rendez vous dans ma bibliothèque personnelle, murmura Elise avant de filer et de prendre Keira par la main.

Surprise, elle se laissa faire, puis se dégagea et monta elle- même les marches. Keira était si fatiguée qu'elle aurait voulut dormir maintenant, mais ce qu'avait dit Elise était très interéssant. Mais elle ne savait pas ou se trouvait cette bibliothèque.

_Viens, je vais te montrer la chambre d'amis! Je ronfle la nuit, donc je vais t'embêter.

Keira haussa un sourcil. Quelle excuse bidon! Elle se laissa toutefois faire, et se retrouva bientôt seule dans une chambre assez grande, meublée de même façon que celle d'Elise. Elle trouva ses affaires à côté du lit à baldaquin. Keira s'allongea dessus, soupira, puis décida de remettre ses vêtements. Hélas, ils étaient toujours mouillés. Alors elle se dirigea vers la commode, l'ouvrit, et enfila un pantalon noir et une tunique étoilée par-dessus. Keira entendit du bruit, quelques murmures, puis plus rien. Elle comprit que c'était Lan qui téléphonait, et avisa un téléphone. Elle s'approcha du combiné. Toute cette histoire la dépassée, elle n'avait qu'à taper un numéro et elle serait en contact avec la police. Mais celle- ci préviendrait son père, et l'image des Formes étaient trop présentes. Keira sortit alors discrètement, et se dirigea vers le mini-salon qui se trouvait près de sa chambre. Elle posa l'oreille contre la porte et entendit les murmures pressants de Lan.

_Alors, tu as trouvé des choses interéssantes?
_...
_Arrête de faire la mystérieuse! Si tu m'appelle à cette heure ci du matin, comme on l'avait convenue, c'est qu'il y a un truc!
_...
_Bon, d'accord, peut être pas, mais allez, crache le morceau! Je suis pas croyant pour rien!
_...
_Quoi? Tu as réussit à déchiffrer ce qu'il y avait sur la carte?
_...
_Un titre dis tu? Et c'est quoi?
_...
_Le Territoire Oublié? Et tu penses que les Mayas croyaient en son existence?
_...
_Comment ça, c'était peut être pas des Mayas?
_...
_Oh, arrête avec tes suppositions! Bon, il faut faire des recherches.
_...
_ D'accord, d'accord, on va se renseigner sur les Mayas!
_...
_Oui, dans la bibliothèque principale de Paris!Oui!Je propose qu'on y aille demain!
_...
_D'accord, rendez vous dans le parc Montsouris, puis après on verra, d'accord?
_...
_Oui, toi aussi bonne nuit!
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arilia

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MessageSujet: Re: Le territoire oublié   Le territoire oublié EmptyDim 1 Juil - 20:10

Lan raccrocha, et Keira fila dans sa chambre. C'était également très interéssant, ça! Allongée sur le lit, elle s'endormit rapidement pour se réveiller en sueur, après un terrible cauchemar dont elle ne gardait aucun souvenir. Keira se frotta les yeux et avisa l'heure. Minuit ... Elise et Anthony avait dû se réunir dans la bibliothèque privée de la belle japonaise! Mais ou était elle? Et puis, voulait elle vraiment espionnée? Après maintes réflexions, Keira prit sa décision. Elle se leva, enfila un gilet blanc et sortit sur la pointe des piEds. La lumière sous le bureau de Lan était toujours présente, et terrifiée, elle recula discrètement. Quelques lattes de parquet craquèrent sous son poirds, et le bruit de feuilles que l'on tourne s'interrompit. Il y eut un raclement de chaise, et des pas. Keira avisa la première porte et s'engouffra dedans. Finalement, aucune porte s'ouvrit et Keira soupira. Elle se retourna. Aucune lumière n'éclairait la pièce ou elle était, à part celle de la lune, qui laissait des traces argentées sur le sol. Keira fronça les sourcils et grimpa les escaliers. Une petite salle couverte de poussière lui apparut. La jeune fille s'avança, laissa des pas dans la poussière, tellement il y en avait. Dans un coin, une table avec des instruments d'alchimiste. A côté, un socle avec posé du plomb, et de l'autre, un autre socle avec un long tuyau, sûrement en plastique, relié par un fil noir au socle qui accueillait le plomb. Keira fronça les sourcils et se gratta la tête. Elle venait d'apercevoir un livre, et s'approcha. Elle caressa la couverture jaunie, tourna quelques pages, mais les inscriptions étaient sûrement latines. Elle ne put les déchiffrer. La jeune fille s'approcha ensuite de deux étagères. Elles étaient en bois usées, et l'une craquée sous le poids des livres anciens. L'autre conservait derrière des vitres, en plastique encore, des fioles au contenu multicolores et secret. Une vitrine attira l'attention de Keira, et celle ci se mit sur la pointe des pieds. Elle était entrouverte! Le coeur battant à tous rompre, Keira l'ouvrit délicatement. Encore une fois, des inscriptions latines. Mais une fiole remplit d'une substance rose n'était pas étiquettée. Keira la prit, ferma doucement la vitrine et s'enfuit dans les escaliers. Elle les dévala discrètement, rouvrit la porte, et s'enfuit dans sa chambre. Là, elle dénicha la clé, ferma la porte et posa la fiole sur sa commode, avec pour seule lumière celle de la lune. Keira avait peur, peur du noir quand elle entendait quelque chose craquait, ou encore quand elle découvrait quelque chose d'inconnu. Elle dénicha dans les tiroirs du bureau un long bout de carton noir, en découpa deux part, prit du scotche et fila les accrochaient, l'un en bas, l'autre en haut de la porte pour qu'aucune lueur ne filtre. Pour ce dernier elle dû prendre une chaise. Puis, ceci fait, la jeune fille alluma la lumière de sa table de nuit, et prit la fiole pour l'examiner plus attentivement. Elle la fit tourner dans ses doigts, la caressa en remarquant quelques gravures fines.
La fiole était tout aussi grande que sa main. Le bouchon était pareil à un bouchon de champagne, mais le reste était plus beau. Après avoir observé le bouchon, les doigts de Keira suivirent les lignes de le fiole. D'abord, cette dernière s'amincissait pour de nouveau grossir. Les quelques gravures représentaient, après une plus grande inspection, du lierre. La fiole avait été créée à partir de cristal, se dit la jeune fille, qui en prit le plus grand soin. Beaucoup de fois, Keira voulut ôter le bouchon, mais à chaque fois, elle refusait. La jeune fille fit passer de nouveau la main sur toute la fiole, et c'est là qu'elle sentit le frottement doux d'un papier. Retournant délicatement la fiole, elle observa l'inscription latine qui y figurait. Clades Divus. Puis d'autres, mais Keira n'arrivait pas bien à lire. Que cela voulait il dire? Keira reposa la fiole sur la table de nuit, concentrant ses pensées dessus. Elle se leva d'un bond léger, et fila vers sa bibliothèque personnelle. Là, elle chercha un livre de traduction latine.Il y avait des ouvrages d'aventure, des encyclopédies, beaucoups d'autres choses mais pas ce que cherchait la jeune fille. Déçue, elle allait abandonner quand elle remarqua un petit livre, assez gros, caché par deux énormes encyclopédies. Keira le prit, en grimaçant. Il pesait son poids. Elle s'approcha de nouveau de son lit, s'installa confortablement, et fouilla dans le dictionnaire. Clades Divus voulait dire le fléau divin, en gros. Keira posa ensuite son nez sur les autres inscriptions, écrites en pattes de mouche et à moitié effacée. Elle les recopia laborieusement sur une feuille de papier, puis colla de nouveau son nez sur le dictionnaire. Il était assez vieux, un peu mité et semblait rongé par des souris. Quelques mots étaient à moitié effacés, d'autres tout simplement rayés. Mais ceux barrés étaient les traductions françaises, et Keira ne trouva pas certains mots. Quand elle eut finit, enfin, même si ce n'était que deux ou trois phrases, l'aube venait de poindre. Elle se frotta les yeux et relit à voix haute ce qu'elle avait trouvé.

_Ne jamais ....... fiole ......... sur le ..... Oublié car risque de .... . Mû a créé cette ....... en dernier secours. Kû l'a ...... sur Terre loin des ...... : monstres.

Keira fronça les sourcilks. A la place des pointillés devraient se trouver des mots,mais ils avaient été tous rayés. Keira se gratta la tête puis reposa le papier et regarda son horloge. Il était environ 7 heures 30 ... Keira se leva d'un bond et s'approcha de le fenêtre. C'était un beau soleil qui l'avait sortit de ses recherches terminées, mais maintenant, c'était un beau ciel gris qui l'accueillait ... Elle se rendit compte qu'elle n'avait pas fermé l'oeil de la nuit, et bailla longuement pour s'approcher d'un grand et long miroir qui lui rendit une image tristement fidèle. Keira s'approcha et se fixa longuement. Elle portait toujours les vêtements enfilés la veille, à la place de l'horrible robe rouge que lui avait prêté Elise. Plutôt petite, mince, des cheveux marrons raide jusqu'aux épaules et des yeux bleus clair presque blanc, ainsi qu'une peau très pâle, qui faisait ressortir ses long et gros cernes noir, Keira se trouva affreuse. Déjà qu'elle n'était pas spécialement jolie ... Elle aurait voulut une peau un peu plus foncée, être plus rondouillette au lieu de cette minceur qu'elle cachait. Oui, un peu plus de formes et elle aurait été jolie, car pour le physique de Keira, être mince n'était pas bien. En plus, elle souffrait d'une maladie dont personne ne voulait lui dire. Elle ragea, se frotta les yeux puis bailla. Elle examina un peu plus son visage. Des joues creuses et des pomettes hautes. Comment voudrait elle attirer l'attention? Elle pesta encore contre les filles qui se trouvaient trop grosses. Elle aurait bien aimé être à leur place! Keira se doutait que sa maladie influançait sur sa peau, ses yeux, et son corps, mais aussi à l'intérieur d'elle. Elle rendait sa peau plus blanche que la neige, ses yeux presque aussi blanc que l'ivoire, et son corps aussi mince qu'une feuille. Mais chaque jour, elle se sentait de plus en plus faible, et de plus en plus fatiguée. Bon, c'était exagéré, mais elle en avait un peu assez. Et puis, elle savait que cette maladie jouait peut être aussi sur ses compétences intellectuelles et mémorielles. Parfois, les rares filles qui lui parlaient et leurs expliquaient quelque chose, elle ne se souvenait plus de rien, une heure plus tard. Et bien sûr, tout le monde se moquait d'elle, et la traitait d'un mot peu gentil. En gros, elle n'était pas très intelligente. Keira sécha rapidement ses larmes, enfila un peignoir, se détacha les cheveux et tenta de les mettre en bataille. Combat perdu d'avance, ils refusèrent. Elle chaussa alors les pantoufles et descendit petit-déjeuner. Elise était déjà réveillée, et était en pleine conversation avec Anthony. Keira se jeta doucement en arrière et tendit l'oreille.

_Alors, on y vas, oui ou non, à la bibliothèque?
_Elise, je veux bien, mais pourquoi?
_S'il te plaît! Ce n'est pas très loin, supplia la jeune fille.
_Bon, bon, mais que fait on de Keila?
_Keira, tu veux dire.
_Oui, voila.
_Eh bien elle va rentrer chez elle, voila tout.

Keira sentit de grosses gouttes de sueur coulaient le long de son dos. Il y eut un gros blanc, puis Anthony reprit.

_Non, elle ne dois pas retourner chez elle.

La jeune fille ne vit pas l'expression d'Elise, mais il y eut un raclement de chaise. Heureusement, le couloir était sombre, et Keira se dissimula un peu mieux, pour voir passé Elise. Elle sortit la tête fière, mais dans les escaliers, courut en sanglotant. Keira ne comprit pas cette réaction, jugée peut être un peu trop exessive. Elle sortit néanmoins de sa cachette improvisée, et cligna des yeux sous le soleil. Il devait être huit heure. Keira bailla, et s'installa à côté d'Anthony en se grattant pensivement la tête. Le garçon leva ses beaux yeux sombre vers elle et se replongea dans l'étude de son chocolat chaud. Keira s'installa en face de lui, et prit quelques céréales. Elle ne se sentait toujours pas très à l'aise dans cet environnement.

_Tu n'as pas dormit, lui dit il d'une voix sévère.
_Bonjour Anthony, répondit Keira, qui ne se sentait pas d'humeur.
_Tu as vu les cernes que tu as, zût! Tu ressembles à un zombie.

Keira laissa tomber sa cuillère et sa tartine beurée qu'elle mangeait en même temps. Le rouge lui monta aux joues, elle cligna des yeux et tenta de se calmer. D'habitude, Keira aurait baisser la tête, mais là, elle explosa.

_Tu t'emporterais pas un peu trop, là? C'est toi qui a brisé ma vie, c'est toi qui a sifflé aux Formes de venir! Et c'est toi qui utilise la Magie, qui ne devrais même pas existait! Et encore ...
_Tais toi! Tu oublies que je t'es sauvé la vie! Tu oublies aussi que tu possède un pouvoir, certes, faible, mais un pouvoir quand même! Et tu dois apprendre à le contrôler! Et c'est pas en tombant de fatigue que tu y arriveras! La nuit, c'est fait pour se reposer, je te signale!

Keira se leva d'un bond. Anthony fit de même en posant violemment sa tasse de chocolar chaud près de lui. La jeune fille grinça des dents elle l'apostropha.

_D'abord, je ne fais pas de magie! Ensuite, même si j'en fais, elle est faible! Et puis, si j'en fais, ce n'est pas de la vraie magie!

Anthony fronça les sourcils, perplexe. Keira prit alors sa tasse de chocolat chaud et la lui envoya dans la figure avant de s'enfuir dans le couloir sombre en courant et trébuchant. Elle ne vit donc pas la forme qui bougea dans le même coin ou elle s'était cachée. Keira alla directement dans sa chambre,et ouvrit la porte, avant de la vérouiller. Il fallait qu'elle s'enfuit. Elle s'approcha de l'armoire en se déshabillant, et chercha de quoi la vêtir pour passer inaperçue. Elle avait un terrible mal à la tête, donc elle ne pouvait guère réfléchir. Mais sa destination était claire: bibliothèque. Ce n'était peut être pas la plus grande biliothèque de Paris, elle n'en savait rien, mais Anthony et Elise en avait parlé. Elle enfila une jupe bleue foncé, avec un chemisier blanc neige. Elle prit une brosse, entreprit de se coiffer avant de se natter les cheveux en deux tresses. Elle ne fit dépasser aucune bosse, et prit dans une malle à costume des lunettes qui pourraient peut être servir. Elle en dénicha une belle paire, aux contours marrons clairs, et les posa sur son nez. Ce n'étaient que des lunettes normales, mais elles pourraient donner l'impression de lunette de vue. Elle observa un coin de sa chambre et aperçut son sac. Elle se précipita vers lui avec joie, ne se souvenant pas qu'elle l'avait posé ici.Elle fouilla. Ses affaires de rechange étaient toujours là. Keira vit également la bouteille qui maintenant devait être tiède, et quelques biscuits, ainsi qu'une pomme. La jeune fille prit le sac, la feuille de sa recherche et sortit sur la pointe des pieds. Elle entra dans la cuisine ou il n'y avait plus Anthony, et en fut soulagée. Elle vola une carte de Paris dans tout le mélange de cartes de villes de France qui étaient sur un présentoir, sûrement en bronze. Keira hésita en voyant le sac d'Anthony posé sagement dans un coin, puis fouilla dedans. Elle entendit des pas, saisit un porte-feuille, celui d'Anthony, et se propulsa vers la fenêtre ouverte. Là, elle sauta, se fit mal aux chevilles, mais un buisson amortit sa chute. Keira s'enfuit tandis qu'une voix familière retentissait derrière elle.

_Keira!
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